Troc en stock
Commerce. À Is-sur-Tille, l’auré du vrac d’Aurélie Vaillaut-Marceau joue la carte du circuit court, du vrac et jusqu’à fin septembre l’échange de fournitures scolaires.
Faire son pain, sa lessive, se jeter sur les circuits-courts n’a jamais eu autant de succès que pendant les confinements. Parmi les adeptes, il y a ceux qui sont repartis vers les supermarchés et d’autres qui ont découvert une nouvelle façon de consommer. De son côté, Aurélie Vaillaut-Marceau, ex-commerciale dans le négoce, a décidé de ne pas en rester là. Après deux ans à la recherche d’un local, cette jeune maman de six enfants a décidé de transformer cette nouvelle passion en métier.
Après un an de fonctionnement, À l’auré du vrac propose plus de 700 références de produits alimentaires, d’hygiène ou ménagers en vrac, en partie issues de producteurs locaux : café, thés, terrines, fromages pains à l’ancienne, crème fraîche, beurre… : « La fréquentation est en hausse permanente. Auparavant, le local c’était le produit que l’on offrait en cadeau. Aujourd’hui c’est devenu pour certains un véritable mode de consommation ».
Petit plus, en période de forte inflation, les produits locaux retrouvent de la compétitivité : « Sur certains produits nous serons plus chers que la grand distribution. Sur les pâtes par exemple à 3,80 euros le kilo, mais elles sont bio et elles sont plus consistantes. On en utilise moins. Sur d’autres produits nous serons moins chers ». Parmi les produits phare, le lait en bouteille de verre consigné au bon goût de notre enfance : « C’est autant le produit que le mode d’achat qui plaît, parce qu’il correspond à une démarche ».
Des fournitures scolaires gratuites
C’est dans cette optique qu’Aurélie a mis en place, jusqu’à la fin du mois de septembre, un troc de fournitures scolaires : « J’ai fait un tri dans les affaires de mes six enfants. J’ai mis des produits à donner au magasin et j’ai publié un post sur les réseaux sociaux. Et ça s’est emballé ! ». Immédiatement des clients lui apportent des fournitures, d’autres en emmènent. Cartables, feuilles, trousses, livres, et même des manuels scolaires trouvent là une seconde vie : « Quand on voit le prix des fournitures, on a tout intérêt à mettre en place ce type d’échange plutôt que de les garder dans des placards. J’ai assez de feuilles pour que la dernière finisse sa fac ! ».
Fort de ce succès, Aurélie réfléchit déjà à d’autres opérations : « Je suis comme tout le monde, je conserve les emballages cadeau. Je pense mettre en place un système identique à Noël pour que nous réutilisions les emballages plutôt que d’en acheter des neufs chaque année ».