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« Je suis là pour donner confiance et créer des synergies »

Justice. Mi-septembre, le nouveau président de la chambre nationale des commissaires de justice, Benoit Santoire était à Besançon pour rencontrer les 64 commissaires de justice de la cour d’appel.

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Photo de Benoit Santoire
Benoit Santoire, président de la chambre nationale des commissaires de justice. (Crédit : JDP).

Le 1er juillet 2022 marquait la naissance d’une nouvelle profession du droit, celle de commissaire de justice. Née du rapprochement des huissiers de justice et des commissaires-priseurs judiciaires, dans le prolongement de la loi Croissance et activité de 2015, cette nouvelle profession regroupe plus de 3 700 membres répartis sur tout le territoire, sous l’égide de leur ordre national, la Chambre nationale des commissaires de justice, pour améliorer et simplifier le service au justiciable.

« Les commissaires de justice ont deux types de missions, certaines qui sont des monopoles, c’est-à-dire qu’ils sont les seuls à pouvoir réaliser comme l’exécution des décisions de justice et la signification des actes judiciaires, et d’autres qu’ils exercent à concurrence d’autres professions, je pense au constat notamment, à l’activité d’administrateur d’immeubles, de syndic de copropriété et d’intermédiaire immobilier », explique Benoit Santoire, élu président de la chambre des commissaires de justice le 24 juin 2022.

Rassembler et faire connaître

Celui-ci était en visite à Besançon dans le cadre d’un tour de France des cours d’appel afin « d’expliquer et de faire de la pédagogie » sur cette nouvelle profession de commissaire de justice. « Il s’agit encore d’une jeune profession. Je vais ainsi à la rencontre de ces nouveaux professionnels pour les aider à créer des synergies, à mieux se connaître, à les préparer aux enjeux économiques et numériques de demain. Il y a aujourd’hui 3 400 huissiers de justices et 400 commissaires-priseurs, je ne voudrais pas que ces derniers pensent qu’ils vont être dissous, absorbés dans cette nouvelle entité, mon rôle est aussi de rassurer, de donner confiance. Je suis d’ailleurs heureux de constater que les premières fusions d’offices se sont faites deux ans après la création de cette grande profession du droit ». Benoit Santoire reconnaît que beaucoup reste également à faire en matière de communication en direction du grand public : « Aujourd’hui quand on parle de commissaires de justice, cela ne veut pas encore dire grand-chose pour bon nombre ».