Marguerite Michel, fondatrice de deux festivals culturels à Cosne-Sur-Loire
Dossier spécial égalité.
À travers l’association Trait d’Union 58, fondée il y a trente-cinq ans, Marguerite Michel a fait de Cosne-sur-Loire the place to be d’auteurs prestigieux de la littérature française ou plus confidentiels qui se retrouvent au salon L’oeil et la plume (36e édition cette année !)… mais elle a aussi fait de sa ville la version ligérienne du Festival de Cannes depuis qu’elle a créé, en 1996, un rendez-vous autour du cinéma intitulé Les Avant-Premières. Tout a commencé par l’envie : « J’avais envie de faire bouger Cosne, de participer à une animation culturelle, mais je n’avais absolument aucun contact dans le milieu ».
« Avancer, même lentement, tant que l’on ne s’arrête pas. »
Son acharnement aboutit à la création de L’oeil et la plume en 1989, devenu un des plus importants salon d’auteurs de Bourgogne et le carnet d’adresses de Marguerite Michel a désormais tout du Who’s who. « Si aujourd’hui le contact est créé avec les éditeurs et les auteurs, il y a toujours une organisation très lourde à assurer entre les hébergements, les transports et la disponibilité des auteurs. Nous sommes 15 bénévoles pour assurer tout cela. C’est une équipe soudée qui n’hésite pas à coller les affiches comme à accueillir les auteurs et tout ça pour faire bouger Cosne ».
En 1996, Les Avant-premières ramènent à Cosne une marraine de poids : Catherine Deneuve et depuis, tout ce que le cinéma compte de talents. « Quand j’ai proposé que l’on fasse un salon du livre national ou que Catherine Deneuve devienne marraine du festival Les avant-premières, on m’a dit que j’étais dingue. » Marguerite Michel, épouse, maman, ex-salariée du Journal du Centre, et surtout femme engagée réputée pour son organisation « stricte », exigeante n’a qu’un objectif, faire lire : « On m’a parfois critiquée pour être capable d’accueillir sur un même salon un académicien et une vedette de la télé. Mais ce qui m’importe, c’est que les gens ouvrent un livre. Que ce soit une autobiographie ou un essai, peu importe tant que nous donnons l’envie de lire à ceux qui visitent le salon ». À 73 ans, la « dingue » est toujours là, figure de la culture dans la Nièvre, et continue de tutoyer les stars.