Nadia Yousfi Steiner, enseignante-chercheuse en génie électrique à FEMTO-ST
Dossier spécial égalité.
Nadia Yousfi Steiner est née au Maroc en 1978. Passionnée par les mathématiques pour leur caractère pragmatique, elle obtient d’abord un master en mathématiques, puis un master en énergie thermique et enfin un doctorat en 2009 en génie électrique à l’université de Franche-Comté. En 2014, elle est lauréate de la chaire d’excellence du CNRS du LabEx Action et devient responsable du projet H2020 Giantleap. En 2018, elle obtient son Habilitation à diriger des recherches (HDR) et en 2019 est médaillée de bronze du CNRS.
« Accorder ses actions avec ses valeurs et se battre pour ce qui est juste »
Aujourd’hui, elle est enseignante-chercheuse en génie électrique à Belfort à l’Institut FEMTO-ST, spécialiste des activités autour de la résilience des systèmes piles à combustible et hydrogène au sein de l’équipe Sharpac/Énergie. « Par ma triple formation, la recherche sur les piles à combustible et hydrogène semblait une voie toute tracée pour moi. J’ai découvert ces systèmes en 2010 lors d’un stage à Karlsruhe en Allemagne et j’ai été impressionnée par leur capacité à générer électricité et chaleur à partir d’hydrogène et oxygène en ne rejetant que de l’eau. Arrivée en thèse avec un regard de mathématicienne, j’ai appliqué des approches de traitement de l’information à ces systèmes classiquement caractérisés par des méthodes électrochimistes. J’ai ainsi pu en faire des systèmes experts capables d’apprendre à s’auto-diagnostiquer et à s‘autoréparer pour maximiser leur durabilité, un des grands enjeux des systèmes hydrogène. »