« J’ai toujours vendu et j’ai toujours aimé vendre. ». Dès son plus jeune âge, à l’aube de ses dix ans, Olivier Arbez vendait déjà des billets de tombola aux abords des terrains de handball. Difficile donc d’imaginer faire un autre métier quand vient le moment de choisir son avenir professionnel.
Le jeune Dijonnais s’oriente tout naturellement vers un BTS action commerciale qu’il réalisera en alternance dans le prêt-à-porter : « C’était un secteur qui me plaisait tout particulièrement. D’ailleurs, ma fille a elle-même fait des études de design de vêtements à Lyon et je ne suis pas à l’abri, le jour où je m’ennuierai à la retraite, de lui filer un coup de main ! »
Du prêt-à-porter au prêt-à-conduire
À la naissance de son fils, Olivier Arbez décidera de tout plaquer pour se lancer dans l’automobile. « J’ai atterri dans le milieu un peu par hasard, se souvient-il. Par l’intermédiaire d’un de mes clients, j’ai eu l’opportunité d’intégrer les équipes d’Europauto. »
Un secteur qu’il ne quittera plus jusqu’à décider d’y entreprendre et monter sa propre société d’importation de véhicules. « Pour moi, l’automobile était un vrai challenge. Je n’avais jamais rêvé de travailler dans ce domaine, avoue-t-il, sourire aux lèvres. J’ai saisi une main tendue et petit à petit il m’est venue l’idée de me dire que je pouvais, après avoir accumulé de l’expérience et du vécu, créer ma propre entité, mon propre concept. »
Ce projet, il le mènera de front avec un ami jusqu’à créer Auto Sélection de l’Europe il y a bientôt 14 ans. À la différence d’une concession automobile, l’entreprise chenevelière place sa particularité dans le fait que les deux “négociants automobiles” proposent des véhicules entièrement personnalisés selon les besoins des clients, peu importe la marque.
« Nous proposons un système de recherche à la carte. Le client arrive avec une idée précise du véhicule qu’il souhaite acquérir et nous mettons à disposition notre réseau pour lui trouver. Il nous arrive parfois d’avoir des clients qui rentrent avec une idée précise et de leur proposer un produit similaire plus avantageux dans une autre marque. »
« J’ai voulu placer l’humain avant tout au cœur du concept, afin de proposer au client un service global, de la recherche d’un véhicule à sa livraison, en passant par la reprise et éventuellement un accompagnement administratif. »
Un concept qui a su porter ses fruits et fidéliser une clientèle qu’il avait même, pour certains, avant de se lancer. Alors qu’Auto Sélection de l’Europe s’adresse encore majoritairement aux particuliers, Olivier Arbez développe de plus en plus des services à destination des professionnels pour leur faire bénéficier d’avantages qu’ils n’auraient pas eus en commandant qu’un ou deux utilitaires seuls.
Entrepreneur engagé
Et lorsqu’il n’est pas au travail, Olivier Arbez s’investit pour son territoire, que ce soit à travers le club Grand Sud ou encore la mairie de Saint-Apollinaire. « Lorsque Rémi Delatte, alors maire de Saint-Apollinaire, a su que je montais ma boîte à Chenôve, il m’a tout de suite parlé de l’association Grand Sud, fondée et présidée par son frère Xavier, se rappelle-t-il. Je me suis dit que ça pouvait me permettre d’accroître mon réseau et j’ai tout de suite adhéré »
Quelques années après, il intègre le conseil d’administration du club d’entreprises avant d’être nommé vice-président par Éric Boudier.
« C’est un club avec une présidence tournante et renouvelée tous les trois ans. En principe, le vice-président devient le président... J’ai longtemps hésité ! J’avais dit à Éric que je prendrais la présidence à condition de n’avoir de poste à la mairie de Saint-Apollinaire... Finalement, j’ai pris les deux ! »
À cette fonction, le nouveau président poursuit le travail de ses prédécesseurs avec pour unique mot d’ordre : l’humain, en permettant aux entrepreneurs du sud dijonnais de se rencontrer et en luttant contre l’isolement du chef d’entreprise.
Un club de clubs pour être plus fort
Aujourd’hui conseiller municipal à la mairie de Saint-Apollinaire, Olivier Arbez est délégué pour le club Cap Nord. « C’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Rémi Jean. Il a été élu président en même temps que moi, nous avons tout de suite sympathisé et nous nous sommes rapidement rendu compte qu’il serait intéressant de pouvoir conjuguer nos clubs pour pouvoir faire des choses ensembles. »
Avec Dominique Bruillot, du club Cap Suzon, les trois présidents se sont ainsi associés pour créer l’association Les Z’Agglomérés. Si chaque club est adhérent de l’association, Cap Nord, Cap Suzon et Grand Sud gardent leur identité propre, leur historique et leurs adhérents.
« L’idée était de pouvoir offrir à nos adhérents respectifs un réseau logique qui vienne chapeauter l’ensemble pour créer des synergies et avoir une représentativité plus importante vis à vis des décideurs comme la métropole, pour défendre les intérêts de nos adhérents et travailler tous ensemble sur des problématiques communes comme la mobilité... », développe-t-il.
Si aujourd’hui les Z’Agglomérés regroupe les clubs Grand Sud, Cap Nord et Cap Suzon, l’association souhaite pouvoir intégrer tous les clubs de la métropole qui le désireraient pour avoir un impact plus important en réalisant des demandes communes.
« Après ces deux mandats, je repartirai certainement dans le bénévolat pour aider et rendre service. »
En somme, un entrepreneur un tantinet hyperactif, investi et engagé qui s’imagine déjà, à l’issue de ces deux mandats, s’investir bénévolement dans des associations pour rendre service et partager ses connaissances. « J’ai toujours eu quelqu’un en alternance chez Auto Sélection de l’Europe et je pense que c’est important de pouvoir transmettre le savoir et le parcours qu’on a eus. »