À 34 ans, Sarah Bee est en lice pour intégrer l’équipe de France de breakdance aux Jeux Olympiques de Paris. Même si elle multiplie les succès et qu’elle a fait de la danse son emploi, elle n’envisageait pas cet avenir quand elle a commencé à 11 ans à Chenôve. « Je n’ai pas choisi le breakdance, il est venu à moi quand on m’a proposé de participer à un entraînement. » Danser ne coûte rien, rendant la pratique plus accessible. Très vite, elle se découvre des facilités tandis qu’elle arrête ses études après son BEP carrières sanitaires et sociales. « Je n’ai jamais été très scolaire, je voulais arrêter au plus tôt l’école pour travailler. »
« Vole comme un papillon, pique comme une abeille ».
En 2008, à 18 ans, elle remporte le championnat du monde à la Battle of the year. À 19 ans, elle intègre une compagnie de danse à Paris. Intermittente du spectacle, elle continue à enchainer les compétitions et les victoires. « Cela m’a apporté de la visibilité et plus de facilités pour travailler. J’ai pu intégrer des équipes, avoir des sponsors ou mécène comme la Caisse d’Épargne de Bourgogne Franche-Comté, Samsung, Nike ou Carrefour. » En 2019, elle remporte le Red BC One France et les championnats d’Europe. En 2022, elle continue avec le championnat de France puis en 2023, elle gagne à nouveau, 15 ans après, le championnat du monde. Elle participe par ailleurs à des publicités, des clips et au lancement de la marque de Madonna dans le magasin Macy’s de New-York. À force de travail, elle a obtenu sa place aux tournois de qualifications olympiques qui se déroulent jusqu’à fin juin. Ensuite, elle espère faire partie des trois femmes retenues pour les Jeux.