Cinéma : le pass passe bien

La mesure du pass sanitaire au cinéma semble avoir été très bien acceptée par le public d’après son directeur, Pascal Vanin. « Notre priorité est la santé des publics et du personnel, c’est la raison pour laquelle, même si on exige le pass, on a décidé de conserver le port du masque, comme dans l’ensemble des établissements du groupe Pathé-Gaumont d’ailleurs. Pour contrôler la validité du pass, nous avons recruté deux agents, ce qui entraîne forcément des surcoûts. Le fait que le pass ne soit pas exigé aux moins de 17 ans est un avantage, la météo capricieuse de cet été également », commente-t-il, souriant.

Ce lieu inauguré en 1999 a connu une baisse de fréquentation avec l’entrée en vigueur du pass sanitaire mais les chiffres sont meilleurs qu’au niveau national : « quand ce pass a été annoncé, on savait qu’on allait perdre des spectateurs pourtant la saison avait très bien démarré. On estime la perte à 40 % sur les premières semaines contre 70 % à l’échelle du pays. Il faut également préciser que jusqu’à la fête du cinéma, fin juin, nous ne pouvions ouvrir qu’en demi-jauges donc les chiffres sont difficilement comparables avec ceux de l’été dernier. D’autant plus que l’an dernier, à cette période, de nombreuses sorties avaient été déprogrammées compte tenu de la crise sanitaire. On reste cependant optimiste car de belles choses sont à venir. Kaamelott a d’ailleurs très bien fonctionné, le film a battu un record en France sur le nombre de préventes en avant-première et a réalisé un million d’entrées lors de sa première semaine de sortie. Les plateformes de streaming ne sont pas prêtes de nous concurrencer puisque nous proposons une qualité de projection qui va encore s’accroître dans les années à venir et qui sera forcément inaccessible chez soi. »