Rentrée Culturelle : Livres dans la boucle : à la croisée des arts
Livre. Alors que le festival Livres dans la Boucle s’apprête à célébrer sa 10e édition, l’événement se positionne non seulement comme un rendez-vous culturel majeur de la rentrée littéraire, mais également comme un acteur économique significatif pour le territoire.

Aujourd’hui, Livres dans la Boucle est un festival qui résonne dans toute la ville et l’agglomération, il est aussi dans le Top 10 des évènements littéraires sur le plan national, rassemblant chaque année les plus belles plumes françaises.
Ce qui fait aujourd’hui la marque de fabrique de Livres dans la Boucle, sa singularité, c’est sa capacité à « hybrider les arts », croisant littérature et autres formes artistiques comme la musique, le théâtre, la danse ou le dessin. Cette orientation vise à approcher un roman sous une autre forme que la lecture et capter ainsi de nouveaux publics. « Face au constat d’une perte de terrain de la lecture dans l’espace temps “loisir”, nous avons su développer une programmation distinctive », défend Christine Bresson. Cette stratégie, en partie accélérée par la période de la Covid perdure encore aujourd’hui à l’image de cette 10e édition avec un président d’honneur écrivain et réalisateur en la personne de David Foenkinos, avec un hommage rendu à Jean-Luc Lagarce sous toutes ses formes (en musique, au théâtre, au cinéma) et des temps forts en lien avec les expositions du moment.
Le festival mène également des actions éducatives innovantes pour contrer le déclin de la lecture dès le plus jeune âge. Le Prix Jeunesse (8-11 ans) et le Prix de l’Homme Debout (12-15 ans), ce dernier inspiré par Victor Hugo, encouragent la lecture et l’écriture chez les jeunes et dans les écoles. « Le Prix de l’Homme Debout, notamment, croise déjà le numérique en invitant les adolescents à mettre leurs textes en vidéo... L’un des prochains défis pour Livres dans la Boucle sera d’explorer davantage les passerelles entre le numérique et le papier. Dans un environnement où le livre est également affecté par le pouvoir d’achat, et où le marché du livre d’occasion et du livre audio prospère, la capacité du festival à innover et à s’adapter sera cruciale pour maintenir l’attractivité du livre et du roman ».
Livres dans la Boucle est également un véritable vecteur d’attractivité, d’image et de retombées économiques. « Ce festival est le fruit d’un engagement de Grand Besançon Métropole et de ses fidèles partenaires financiers que sont notamment la Région Bourgogne Franche-Comté et le Crédit Agricole à nos côtés depuis le début, rejoints par SMCI, la DRAC, le CNL et La Sofia depuis plusieurs années », affirme Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et maire de la ville. Cette capacité à fédérer s’illustre jusque dans les chiffres : « Nous sommes partis d’une dizaine de partenaires en 2016 à 45 en 2024, énonce Christine Bresson, directrice de la communication et du festival. Cette évolution témoigne d’une effervescence locale et d’une capacité à rassembler un tissu dense d’acteurs culturels locaux. Parmi les partenaires cette année figurent le NTB, le Bastion, la Rodia, le Scénacle, la comédie, le Mégarama, le musée des Beaux-arts, la Maison Victor Hugo... ».
Cette dynamique a permis au festival de prendre une importance réelle. Il est d’ailleurs reconnu comme le deuxième événement rassemblant le plus de visiteurs derrière la Foire comtoise. Un succès qui génère d’importantes retombées économiques. « Le chiffre d’affaires des libraires s’élève à plus de 180.000 €, un montant qui représente pour certains petits libraires l’équivalent d’un mois de décembre avant Noël, précise Christine Bresson. Le festival génère plus de 300 nuitées par an pour les hébergeurs locaux et plus de 1.000 repas sont servis lors de l’évènement. Une enquête auprès des festivaliers révèle que 45 % d’entre eux profitent de leur venue pour déjeuner dans un restaurant et fréquentent les commerces locaux. Ils sont par ailleurs 25% à découvrir un autre événement de la ville. Quant aux retombées directes, elles atteignent les 350.000 € ».