La semaine qui vient de s’écouler a fait la part belle aux nombres. S’échangeant tour à tour leur place en Une, jouant la surenchère numéraire, ils sont trois sur le podium. Il y a d’abord cet habitué qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec la visite européenne du président ukrainien Volodymyr Zelensky : le nombre de victimes du conflit russo-ukrainien. En bientôt un an d’affrontements la guerre a ainsi fait près de 180.000 morts ou blessés dans les rangs de l’armée russe, et 100.000 côté ukrainien sans compter les 30.000 civils tués, selon des estimations données dimanche 22 janvier par le chef de l’armée norvégienne.
Le deuxième est plus local puis qu’il s’agit du tant décrié 64. Soit en années, le nouvel âge légal de départ à la retraite inscrit dans la réforme en cours. Nombre honni qui a déjà mis sur le pavé des millions de manifestants en trois journées de grèves. Quant à l’outsider, il a fait son entrée lundi 6 février, par le biais d’un violent séisme qui a en effet frappé la Turquie et la Syrie causant la mort de plus de 21.000 personnes, selon un dernier bilan communiqué vendredi 10 février au matin par les autorités des deux pays.
Autant de grandeurs mathématiques qui donneront des secondes à moudre à l’horloge de l’apocalypse. Imaginée en 1947 par un groupe de scientifiques ayant participé au Manhattan Project pendant les années 1940, cet objet symbolique qui a pour fonction d’alerter les nations sur la vulnérabilité de l’humanité a été mise à jour, mardi 24 janvier et est désormais réglée sur minuit moins 90 secondes avant la fin du monde, selon le Bulletin of the Atomic Scientists. L’horloge bat ainsi son précédent record qui était de 100 secondes avant minuit en 2020.