Humeur

Fin du monde ou fin d’un monde ?

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Antonin Tabard

Le président Chirac n’avait-il pas déjà dit « notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en ouverture du quatrième Sommet de la Terre, le 2 septembre 2002 à Johannesburg ? Vingt ans plus tard, à quelques jours près, cette phrase ne prend que trop de sens alors que la France est en proie à de violents incendies n’épargnant presque aucune région et ayant déjà ravagé plus de 60.000 hectares de forêts depuis le début de l’année. Alors que la sécheresse et la canicule semblent s’être bien installées sur le territoire, il flotte comme une impression de fin de monde dans l’air. Les vagues de Covid-19 font maintenant presque partie de notre quotidien et, comme si ce n’était pas suffisant, de nouveaux virus se font jour comme la variole du singe ou plus récemment, un nouveau mystérieux virus apparu... en Chine ! Sans oublier le retour de la méningite en Auvergne Rhône-Alpes et de la polio qui inquiète les autorités sanitaires, notamment en Israël, à New York et à Londres. Enfin, côté géopolitique, la guerre en Ukraine fait rage et un nuage sombre flotte au-dessus de la centrale nucléaire de Zaporijia, lourdement bombardée ces derniers jours. Toutefois, plutôt que de parler de fin du monde, ne pourrions-nous pas faire preuve encore un peu d’optimisme et plutôt voir en cela la fin d’un monde ? Pierre Rabhi l’avait théorisé à travers son mouvement Colibris en se disant que plutôt que de ne rien faire face aux problèmes parce que l’on se sent impuissant ou que la solution devrait venir des autres, ne pouvons-nous pas, finalement agir chacun à notre échelle...