Ah, les Jeux Olympiques ! Les valeurs du sport, du dépassement de soi, la ferveur populaire, les stades qui s’enflamment, la Flamme qui… stop. Pour certains, les JO et les milliers de spectateurs quotidiens qui vont circuler au milieu de milliers de Parisiens déjà excédés de base, pour certains disais-je, les JO sont l’occasion de brandir la menace d’ajouter du bordel au bordel en agitant la menace ultime : la grève des transports.
Loin de moi l’idée de minimiser l’étendue de la chienlit que vont représenter des hordes de visiteurs venus de tous les pays pour applaudir les Dieux du Stade et faire tourner l’hôtellerie, la restauration, prendre la Tour Eiffel en photo et surtout, surtout, s’entasser par paquets de cent dans des transports en commun déjà surpeuplés à longueur d’année. Mais je dois dire que les enchères autour des primes JO que jouent en ce moment les syndicats ont un petit goût de chantage qui coupe la chique.
Mais le temps presse et pas question de transiger, alors on passe à la caisse…L’Or revient donc à la RATP, où les conducteurs de métro ont obtenu la semaine dernière des primes allant de 1.600 à 2.500 € pour deux semaines de vacation pendant les Jeux. L’Argent va aux cheminots de la SNCF qui au lendemain d’une grève éclair ont négocié 95 € brut par jour travaillé pendant les JO, soit jusqu’à 1.900 € pour vingt jours. « Le coût global de ces mesures n’aura aucun impact pour les contribuables et pour le prix des billets des clients voyageurs », a précisé la SNCF dans un communiqué. Encore heureux !
Et le Bronze ravit les salariés du groupe Aéroports de Paris (ADP) qui ont eux aussi débrayé, pour obtenir une « gratification homogène ». Les 1.500 volontaires qui vont venir renforcer les effectifs ont droit à 70 euros brut par vacation travaillée (mais pas les salariés présents dans l’aéroport toute l’année, ce qui peut représenter un petit risque…)
Juste pour info, les 35.000 policiers et gendarmes qui, eux, vont en baver voire risquer leur peau pour assurer la sécurité dans une ville surchauffée, vont recevoir une gratification s’ils réduisent leurs congés (1.600 € pour ceux qui se trouvent dans un département accueillant une épreuve olympique et 1.900 € pour ceux qui sont en Ile-de-France). Voilà, voilà. Et bons JO bien sûr !