En 2011, le parc éolien en BFC représentait 100 MW de puissance installée. En 2025, le chiffre monte à 925 MW. Et la courbe n’est pas près de s’infléchir... la guerre en Ukraine et la flambée des énergies fossiles viennent d’offrir un argument imparable aux tenants de l’éolien : celui de l’autonomie énergétique.
Les détracteurs de ces moulins à vent version contemporaine ont beau dénoncer le coût carbone de la fabrication et du transport, la destruction de milieux naturels, pour implanter les imposants chantiers et les chemins d’accès, la perturbation des espèces (oiseaux, mammifères, poissons et crustacés pour les parcs éoliens off-shore), la problématique de l’évacuation de ces matériels à leur fin de vie... : quelle est la force de leurs arguments face à cette nécessité de la souveraineté énergétique quand l’Allemagne a montré sa dépendance au gaz russe et que la France s’est imposée en 2022, selon l’agence américaine de l’énergie, comme le premier importateur mondial de GNL américain, avec 13.500 millions de m. à fin octobre 2022 ?
Alors oui. Même s’il faut 4.000 éoliennes pour produire autant qu’une centrale nucléaire - dont on connaît l’état dans notre France - les pales continueront de tourner. Tant pis pour les habitants dont les paysages sont irrémédiablement bouleversés. La beauté ne pèse pas lourd et surtout, elle ne rapporte rien.