Humeur

La face (pas si) cachée des réseaux sociaux

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Qu’ils semblent loin les prémices des réseaux sociaux, où l’outil servait à rester en contact ou a renouer contact... Aujourd’hui, certains Twitter ou même Facebook se rapprocheraient davantage d’un défouloir pour le racisme et la haine. Sans même aller jusqu’à évoquer les nouveaux médias sociaux comme Snapchat ou encore TikTok. D’après une étude menée par Microsoft, en 2019, 62 % des Français confiaient avoir déjà été victimes de cyberharcèlement. Alors que même nos élus profitent de ces espaces de libre conversation pour régler leurs comptes, à l’image du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la candidate aux régionales en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui ont préféré s’attaquer par tweets interposés plutôt que d’échanger en privé, la propagation de “fake news” est elle aussi un fléau du 21e siècle directement imputable à la croissance de ces nouveaux outils. Pour preuve, samedi 22 mai avait lieu la 65e édition de l’Eurovision. Sous les yeux de près de 200 millions de téléspectateurs à travers 39 pays, l’Italie et son représentant, le groupe Måneskin, grand gagnant de cette année, a été la cible de soupçons de consommation de drogue en direct depuis la “Green room” (l’espace depuis lequel toutes les congrégations assistent aux shows des différents pays participants). Une affaire largement décuplée à causes des réseaux sociaux et qui a dû donner un goût amer à la victoire. Ce groupe s’est rapidement soumis à une série de tests l’innocentant. « Nous sommes alarmés par le fait que des spéculations inexactes conduisant à de fausses informations aient éclipsé l’esprit et le résultat de l’évènement, tout en affectant injustement le groupe », ont d’ailleurs réagi les organisateurs du concours international, “European broadcasting union” (EBU), dans un communiqué de presse.