Humeur

La « motivation » en entreprise

Lecture 4 min
Photo d'Olivier Bernard
(Crédit : DR)

On ne cesse de nous rebattre les oreilles avec cette « motivation » comme si cette notion était nouvelle dans l’entreprise, or un peu de recherche nous permet de remonter jusqu’à Saint Augustin qui la présentait comme le désir d’apprendre… L’étude de la « motivation » peut être mise en perspective à travers plusieurs auteurs qui ont traité de l’entreprise, alors : remontons le temps !

  • 1911 : Frederick Taylo : préconise de former les salariés en les spécialisant dans une tache (découpage des taches), ainsi ils obtiennent de bons résultats et donc une satisfaction -> motivation + rendement.
  • Années 20 : Elton Mayo : la motivation au travail varie en fonction des relations humaines. C’est le sentiment de reconnaissance et d’appartenance à l’entreprise qui motive.
  • 1935 : Kurt Lewin montre qu’associer les membres d’un groupe aux décisions motive et génère une dynamique de groupe.
  • 1954 : Abraham Maslow : la motivation répond à un besoin non satisfait- il met ce besoin en haut de la pyramide : besoin de l’accomplissement de soi. Victor Vroom lui, relie la motivation d’un individu à ses attentes et les chances qu’il possède de les atteindre. La motivation dépend de la confiance qu’a l’individu dans ses capacités à atteindre l’objectif.
  • 1959 : Herzberg met en relation la motivation et la satisfaction au travail en présentant les facteurs intrinsèques et les facteurs extrinsèques.
  • 1960 : Douglas Mac Gregor (1906-1964) identifie deux théories. La théorie X (l’homme n’aime pas le travail mais il s’y contraint par la mise en place de contrôles / sanctions - carotte / bâton management autoritaire). Théorie Y : l’homme aime son travail dès lors qu’on lui accorde de l’autonomie, on lui fait confiance, il devient alors un vrai collaborateur , il donne le meilleur de lui-même sans besoin de contrôle. 1960 : Skinner prône lui que la motivation est enrichie par les réussites et qu’à l’opposé, les sanctions et les échecs la brisent.
  • 1973 : Peter Druker. Le pape du management - la motivation doit être l’objectif essentiel des managers, elle réside dans 5 taches : fixer les objectifs/organiser le travail/communiquer/fixer des normes et former le personnel.
  • 1975 : Deci et Rayan distinguent les motivations intrinsèques (ce qui appartient à l’individu - induit par le plaisir et les motivations extrinsèques (action provoquée par la circonstance extérieure / ex : sanction / punition/ pression sociale/ récompense).
  • 1980 : William Ouchi ou la théorie Z : la confiance est accordée au salarié -> responsabilités-> moins de contrôle -> plus d’autonomie.
  • 1985 : Deci et Rayan : l’auto-détermination explique l’engagement de l’individu.
  • 2000 : AJ Elliott : la motivation réside dans un but à atteindre.
  • 2004 : Albert Bandura : la motivation repose sur l’analyse par l’individu entre les résultats obtenus et les objectifs visés alors l’auto efficacité devient facteur de réussite.