Humeur

La prison dans de beaux draps

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Emmanuelle de Jesus
Emmanuelle de Jesus

Dijon. Sa moutarde, ses nonnettes, son cassis, son patrimoine... toute une histoire reposant sur une mémoire illustre, à laquelle même les détenus de la maison d’arrêt ont souhaité rendre hommage en s’évadant de leurs cellules de la manière la plus archaïque qui soit : en sciant les barreaux ( mais comment les scies à métaux ont-elles pu débarquer dans les cellules ? Dans une baguette tradition ? ) et en utilisant leurs draps comme des cordages, à l’ancienne, tels les frères Dalton dans un album de Lucky Luke.

Pour information à l’heure (14 : 38) et le jour (vendredi 28 novembre) où j’écrivais ces lignes, Averell (pardon, Kevin W.) avait été retrouvé, à Bey (Saône-et-Loire), au bar l’Au-Bey-Rge (on ne rit pas), buvant son café pépouze. L’autre détenu, Yannick T., impliqué dans le narcotrafic et violent était encore dans la nature.

Là où c’est moins rigolo, c’est que Kevin W. était détenu pour menaces et violences habituelles aggravées sur sa conjointe qui depuis, doit vivre dans la terreur.

Le shérif Gérald Darmanin a dit que c’était « inacceptable » et plaidé pour un « choc de sécurité dans nos prisons », c’est pas comme s’il avait été ministre de l’Intérieur avant d’être à la Justice. En conclusion, si le métal des barreaux laisse à désirer, je tiens à souligner l’exceptionnelle qualité des draps de l’administration pénitentiaire et leurs potentialités d’utilisations, du couchage à l’évasion. Voilà du matériel qui tient ses promesses. Et de nos jours, une promesse tenue, c’est déjà pas si mal...