Qui ignore encore les difficultés que rencontrent les employeurs dans cette étape cruciale ? L’enquête nationale « Besoins en Main-d’oeuvre 2023 » réalisée par France Travail auprès de 424 000 structures, tous secteurs confondus, révèle à elle seule l’étendue du sujet : 61% des recrutements (contre 57,9% en 2022) sont jugés difficiles. Ce taux est plus élevé dans le BTP, l’industrie, la santé, l’hôtellerie/restauration, etc. Mais que se passe-t-il ?
Les recruteurs classent les raisons de leurs difficultés : nombre insuffisant de candidats (85%), profil inadéquat (79%), conditions de travail (37%), déficit d’image (23%), manque de moyens financiers et accès au lieu de travail (16%). Côté candidats, le baromètre de la formation professionnelle 2022 Centre Inffo-CSA est explicite. Depuis mars 2020, les Français connaissent des bouleversements dans la sphère professionnelle bousculée par la crise sanitaire : télétravail, chômage partiel, secteurs arrêtés durant plusieurs mois, professions dites « non-essentielles ».
Les actifs se sont interrogés sur leur parcours, leur situation actuelle et leurs attentes. Ainsi, un actif sur deux envisageait de changer d’emploi dont plus d’un tiers dans les deux ans. Un actif sur cinq préparait une reconversion dont 35% des 18-34 ans. Leur principale motivation est une volonté de se rapprocher de leurs valeurs et de vivre davantage leurs passions. Ici est constaté le décalage entre offre et demande qui ne peut se limiter aux insuffisances des candidats.
Travailler sur la gestion des compétences permet d’identifier, de mobiliser et de développer les compétences des salariés. Ainsi elle autorise l’embauche de candidats adéquats. En ayant appris à apprendre, les recruteurs reconnaissent également les profils de leurs interlocuteurs et mesurent ce qu’il leur reste à maîtriser.
De plus, une structure dans laquelle ses membres apprennent à apprendre, affiche une forte valeur et répond au besoin des candidats de mettre du sens à leur engagement. Ils savent que la pédagogie sera au coeur du management, que leur hiérarchie sera, de fait, à l’écoute et que, stimulés dans leurs apprentissages, ils progresseront sur leur propre chemin.
Enfin, apprendre à apprendre offre une troisième alternative : transmettre des compétences efficacement pour faire évoluer ses propres salariés. Bref recruter en interne et s’assurer d’une parfaite motivation de tous ! Ici aussi se croisent qualité de vie au travail et responsabilité sociétale de l’entreprise….