Humeur

Les impôts au secours de la dette

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Si les nouvelles vont bon train en cette première quinzaine de rentrée, minimisant même les effets du «  quoi qu’il en coûte  » cher à Emmanuel Macron, le déficit et la dette publics pourraient aussi bien être moins élevés que prévu en 2021 et 2022. Un phénomène en somme positif que Bercy explique toutefois par des rentrées fiscales en nette hausse, se targuant même auprès de nos confrères des Échos d’avoir «  de très bonnes nouvelles sur les recettes des trois principaux impôts, la TVA, l’impôts sur le revenu et l’impôt sur les sociétés   », sans même évoquer le cas des cotisations sociales... Nul doute que l’impôt au sens noble du terme allait servir de manne pour financer le «  quoi qu’il en coûte  ». Inutile pour autant de se braquer à penser que les dits impôts augmenteront nécessairement, bien au contraire. L’économie repartant, les recettes fiscales et sociales augmentent de fait, diminuant ainsi le déficit, monté à 9,1 % du PIB en 2020 contre des prévisions à 8,4 % pour 2021 et 4,8 % pour 2022. Pour autant, d’après les nouvelles prévisions du cadrage macroéconomique du projet de loi de finances 2022, les taux de prélèvements obligatoires pourraient retrouver un niveau d’avant-crise, à 43,7 % du PIB en 2021 et descendre même à 43,5 % du PIB, contre environ 45 % en 2017. Attendons donc encore un peu avant de dégainer le gilet jaune, l’État pourrait bien atteindre son objectif des 50 milliards d’euros de baisses d’impôts à la fin du quinquennat.