Humeur

Merci Covid ?

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Antonin Tabard.

S’il y a un secteur qui aura profité de la crise sanitaire, c’est bien celui de la recherche en santé. Alors que le monde scientifique travaillait depuis plus de vingt ans sur l’ARN messager, la Covid-19 aura permis d’accélérer considérablement les recherches sur cette technologie et son utilisation dans le développement de nouveaux vaccins, tout en suscitant de l’espoir pour de nombreux autres virus. Pour preuve, après le succès du vaccin contre la Covid-19, Moderna vient d’obtenir toutes les autorisations pour pouvoir débuter un essai clinique de phase 1 pour un vaccin à ARN messager contre le VIH.

Deux formules différentes seront plus exactement testées, contenant chacune un ARN messager codant pour une protéine spécifique de l’enveloppe du virus du Sida. Alors que la société de biotechnologie américaine espère recruter un total de 56 participants non infectés par le rétrovirus, la première injection a été réalisée la semaine dernière dans le département de médecine de l’Université George-Washington, aux États-Unis, avec le soutien de l’International Aids vaccine initiative (IAVI).

Trois autres centres à travers les États-Unis participeront à cet essai clinique avec lequel Moderna espère prouver que son vaccin est en capacité de stimuler les lymphocytes B pour qu’ils produisent des anticorps largement neutralisants (de type bnAb) contre le VIH. De son côté, l’autre géant des biotech, Pfizer, devrait pouvoir distribuer en France les premiers lots d’un traitement contre la Covid-19, Paxlovid, autorisé en décembre par l’Agence européenne des médicaments.