Humeur

Ou l’art de noyer le poisson

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Antonin Tabard

Alors que le Conseil constitutionnel planchait sur la réforme des retraites, vendredi 14 avril, Elisabeth Borne a profité d’une fenêtre médiatique pour annoncer une revalorisation du smic. Nul doute qu’elle n’aura pas besoin du 49.3 pour faire passer la pilule... Quoique. En assurant qu’elle augmenterait le smic « d’un peu plus de 2 % » (2,19 %, selon le cabinet du ministre du Travail), la Première ministre en a tout de même profité pour appeler les entreprises à « renégocier les grilles salariales ».

Objectif ? Absorber la baisse de pouvoir d’achat entraînée par une inflation légèrement plus forte qu’envisagée en mars (5,7 % contre 5,6 %, initialement prévus par l’Insee). Au 1er mai, le smic horaire passera donc de 11,27 euros brut à 11,52 euros, soit 1.747,20 euros brut par mois contre 1.709,28 euros, autrement dit, une hausse de 30,01 euros net par mois.

Et c’est la visite d’un hypermarché dans l’Eure-et-Loir qu’elle a choisie comme cadre pour annoncer cette nouvelle. Une séquence quelque peu entâchée par l’intervention de manifestants hostiles à la réforme des retraites.