Humeur

Transmettre, une affaire fiscale, financière... mais surtout humaine

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Emmanuelle de Jesus.

À l’heure de transmettre son entreprise, surtout si elle est dans la même famille depuis plusieurs générations ou si le cédant l’a lui-même créée, va bien au-delà de l’écriture comptable. Nos témoins, qu’ils soient cédants ou qu’ils appartiennent à l’écosystème d’accompagnement à la cession d’entreprise sont unanimes : ce « moment suspendu », comme on dit au théâtre, est pétri d’émotions diverses. Fierté de voir que l’entreprise intéresse un repreneur, qu’elle possède une réelle valeur financière, récompense légitime d’un dur labeur ; inquiétude de voir son « bébé » passer en d’autres mains, de voir ses actifs et les équipes désormais dirigées par un ou une autre ; angoisse de perdre une partie de son identité lorsque cette dernière était largement étayée par son statut de dirigeant... l’unique manière de faire de ce « moment » la conclusion heureuse d’une vie de travail, tient en un maître-mot : l’anticipation. Là aussi, les personnes que nous avons interrogées le martèlent : une bonne transmission, c’est avant tout une transmission préparée bien en amont par le cédant afin qu’il soit au clair avec ses objectifs et que sa société soit en bon ordre de marche pour être justement valorisée lors de sa vente. Heureusement, il n’est pas seul dans cette aventure : des cabinets spécialisés dans la transmission, le notaire, l’expert-comptable, les chambres consulaires, les organisations professionnelles... viennent épauler le cédant, avec des process parfaitement calibrés selon les visées pour qu’il réalise une bonne opération financière et fiscale tout en faisant de cette passation de pouvoir « de bons souvenirs », comme l’exprime une de nos témoins, Catherine Petitjean. Bonne lecture !