L’alimentation saine et durable pour tous est un enjeu à la fois de santé publique et environnementale, mais aussi de rémunération équitable pour tous les agriculteurs. Face au modèle d’une agriculture industrialisée qui produit pour exporter à bas coût, au mépris de l’environnement et des dégâts socio-économiques, nous sommes conscients de l’intérêt de renforcer les modèles agricoles alternatifs.
Une diversité de modèles agricoles plus vertueux se développe en Côte-d’Or (agriculture biologique, vente en circuits courts, transformation à la ferme ou en micro-filières), alors qu’un seul modèle est malheureusement soutenu activement par la majorité du Conseil départemental. Nous avons souhaité rencontrer les représentants de la Confédération paysanne de Côte-d’Or, qui portent le développement de ces alternatives, attendues par une majorité de nos concitoyens.
Ces échanges nourris nous ont permis de dégager des pistes de travail pour favoriser le développement à long terme de ces systèmes vertueux :
- Mise en place d’une sécurité sociale alimentaire.
- Meilleure répartition des aides agricoles au bénéfice de l’agriculture biologique.
- Instauration de prix plancher pour les produits agricoles.
- Mise en place d’aides PAC à l’actif et non à l’hectare.
- Aide à la reprise des fermes avec des objectifs environnementaux.
- Création d’outils collectifs et accompagnement de micro-filières.
- Promotion du pluralisme syndical et para-agricole en agriculture.
Nous affirmons qu’il est nécessaire d’opérer une transformation du modèle agricole actuel qui a contribué à vider les campagnes de ses fermes et de ses habitants depuis des décennies et à compromettre ces alternatives bien plus vertueuses pour nos territoires. Les agriculteurs doivent être activement accompagnés dans cette transition.
Changer d’orientations, notamment celles prises au département, et ouvrir enfin le dialogue sur les enjeux environnementaux et de santé publique sont non seulement possibles, mais urgents. Il en va du renouvellement des générations d’actifs agricoles, mais aussi de la santé de toutes et tous. Il en va surtout de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants, ainsi que de celui des territoires ruraux : un prérequis pour que la Côte-d’Or devienne une terre d’avenir pour toutes et tous.