Au cours d’un entretien téléphonique cordial, le...

« Élisabeth Borne est une Première ministre qui connaît bien ses sujets, comme ceux de l’insertion qui revêtent une importance toute particulière pour les départements », déclare François Sauvadet, président de Départements de France. Les Départements de France rappellent qu’ils ne sont pas une force d’opposition, mais bien une force de proposition. Ils souhaitent la réussite de la France, dans une écoute réciproque qui permette la recherche du meilleur niveau pour agir, concrètement, au service des Français. François Sauvadet a souhaité que le travail de co-construction engagé avec Jean Castex sur la loi 3DS ou l’extension du Ségur aux acteurs du champ social et médico-social, se poursuive dans le même esprit de confiance mutuelle. Face aux déchirures de la société française, mises en lumière par les élections présidentielles, le président des Départements de France a rappelé à la Première ministre l’efficacité, la solidité et l’agilité avec lesquelles les départements ont su faire face à la pandémie, tant en matière de solidarités humaines que territoriales.

Il a notamment insisté sur la nécessité de laisser l’intelligence territoriale libre d’expérimenter des solutions au niveau local, sans nécessairement tout passer à la même toise. Il a rappelé l’attachement des départements aux libertés locales, dans un cadre qu’il convient de retravailler avec l’État et leur opposition à toute forme de retour des contrats de Cahors. Il a fait part des inquiétudes de ses collègues sur leurs ressources, du fait de la suppression de la CVAE, tout en saluant la volonté affichée par la Première ministre de travailler mieux avec les collectivités. Parmi les sujets abordés, la santé, la lutte contre les déserts médicaux, l’école, les enjeux de la transition énergétique et de l’insertion ont fait l’objet d’échanges approfondis. S’agissant des projets de réformes institutionnelles, le président des Départements de France a fait part de l’opposition des départements à toute métropolisation, qui ne ferait qu’accroître les fractures territoriales et nourrir le sentiment d’abandon des territoires ruraux ou périurbains. Il a indiqué à la Première ministre que l’urgence n’était pas à une énième réforme territoriale avec l’institution des conseillers territoriaux et lui a fait part de la disponibilité de Départements de France pour retravailler la notion de chef de filât, afin de redonner de la cohérence à l’action des départements. « Je salue la volonté de dialogue de la Première ministre, comme son souhait d’avoir des relations constructives avec les départements », a conclu François Sauvadet.