Les 1er, 2 et 3 décembre se tenaient les Assises de l’Assemblée des départements de France à Bourg-en-Bresse. Lors de cet événement qui offrait l’occasion d’échanger avec des conseillers départementaux de toute la France, le groupe Côte-d’Or Terres d’avenir était très bien représenté. Globalement cependant, la déception domine à l’issue de ces assises. Nous pouvons certes nous accorder avec les représentants des départements de Droite sur certains points, comme la nécessité de repenser les finances des départements.
Dans la situation actuelle en effet, l’autonomie fiscale de nos collectivités territoriales n’étant pas assurée, il semble difficile d’envisager l’avenir sereinement. Néanmoins nous ne pouvons souscrire à la totalité des propos tenus lors des différentes tables rondes de ces assises. Sur la forme tout d’abord, nous déplorons l’aspect unilatéral des rencontres, avec des Présidents de droite et des invités qui s’expriment, des conseillers départementaux qui écoutent sans que leur soit donnée l’occasion de participer.
Il nous était promis concertation et collaboration de tous, nous avons le plus souvent assisté à un cours magistral de professeurs libéraux et conservateurs. Le manque de diversité et l’absence de femmes parmi les intervenants nous sont apparus en outre fort problématiques. Sur le fond ensuite, nous n’avons que trop peu entendu parler de la transition écologique et énergétique, alors que les collectivités locales doivent être au premier rang sur ce sujet à l’heure des grands défis climatiques. Nous n’avons que trop peu entendu parler de démocratie participative à une époque où les citoyens demandent légitimement à être écoutés et entendus. Nous n’avons que trop peu entendu parler de la nécessaire solidarité entre les territoires ruraux et urbains, trop souvent opposés à tort.
Si « l’exode urbain », largement mis en avant par les différents intervenants, est une réalité à Paris et à Marseille, il ne concerne pas les métropoles à taille humaine telles que Dijon et Besançon. Nous n’avons enfin que trop peu entendu parler de l’Humain et de la lutte contre la précarisation. La proposition d’expérimentation d’un revenu universel pour les jeunes, défendue par la gauche départementale, a été de nouveau rejetée sans appel par le Premier ministre, nous le déplorons.
Suite à ces assises, et alors que le vote du budget 2022 sera prochainement débattu à l’assemblée départementale, nous serons attentifs aux propositions de la majorité et ferons nos propres propositions pour tous les habitants de la Côte-d’Or. Nous formons le voeu que la co-construction avec l’État, si chère à François Sauvadet, président de l’ADF, se traduise, pour François Sauvadet président du Conseil départemental de la Côte-d’Or, par la co-construction avec l’opposition départementale