Il faut préserver les missions locales
Emploi. Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une baisse très importante du financement du réseau des missions Locales (- 13 %). Dans un contexte économique déjà dégradé, les jeunes risquent d’être les premiers touchés par cette baisse.
Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une baisse très importante du financement du réseau des missions Locales (- 13 %). Dans un contexte économique déjà dégradé, les jeunes risquent d’être les premiers touchés par cette baisse.
Concernant le territoire de la Mission locale de l’arrondissement de Dijon, c’est 18 % de baisse, soit 500.000 € minimum !
Le réseau des missions locales constitue aujourd’hui le premier réseau d’acteurs pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes avec plus d’1 million de jeunes accompagnés chaque année. Ce sont 6.800 lieux d’accueil sur l’ensemble du territoire, qui constituent le premier service de proximité, dans nos collectivités, où le maintien de l’accès aux droits reste un défi quotidien. La mission locale de l’arrondissement de Dijon est présente sur les 9 EPCI et la métropole du territoire, accompagne 6.000 jeunes chaque année et nous avons un taux de retour à l’emploi des jeunes de 50 %, soit un accompagnement de qualité, et efficace !
Présidées par les élus locaux, les missions locales sont aujourd’hui un outil de développement économique et de cohésion sociale indispensable.
Je me permets de vous alerter sur les conséquences extrêmement néfastes pour l’emploi des jeunes et le fonctionnement des missions locales du projet de loi de finances pour 2026, actuellement en cours d’examen au Parlement.
Concrètement, cette baisse aurait pour impact la suppression de 20% des postes, soit 14 salariés, après avoir encaissé en 2025 une baisse 9 %, nous avons activé des leviers d’économie, de gestion, et nous sommes désormais au bout de ces possibilités.
Si le sacrifice de la jeunesse est un choix, c’est une erreur, nous bâtissons chaque jour avec eux l’avenir et notre rôle est de maintenir encore un lien avec la jeunesse, qui est en souffrance comme jamais, qui doute de l’avenir de son pays, qui se questionne, mais qui est prête à relever de nombreux défis grâce à notre accompagnement, notre soutien, notre présence.
Personne d’autre que la mission locale ne fait ce qui est réalisé sur le terrain, avec une telle baisse, nous laisserions au bord de la route 1.500 jeunes sur notre territoire, je suis convaincu que cela n’est pas acceptable.
Nous comprenons les besoins d’économie, et nous avons déjà participé fortement à la solidarité nationale.