
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Nos entreprises ne sont pas toujours les plus connues des médias. Mais elles sont connues des Français dans vos circonscriptions. Leur contribution à l’économie et à la richesse du pays est majeure. 4 millions d’emplois, 34% de l’industrie Française, 34% des exportations. Premiers employeurs de nos villages, de nos villes moyennes et de nos régions, soutenant l’activité des artisans, des TPE, des PME au cœur de la vie locale en lien avec les associations. Là où il y a des ETI il y a de la vie.
Nos entreprises sont patriotes et se battent pour développer le travail et la production en France, pour maintenir l’activité dans les régions françaises où nous avons nos racines. Contre vents et marées, face aux rafales de crises, nous avons toujours tenu bon, conservé et créé des emplois, ouverts de nouvelles usines partout sur le territoire.
Maisjamaisdepuisprèsde20anslasituationéconomique n’a été aussi dure pour nos entreprises. Le désordre mondial, la concurrence féroce des nouvelles puissances et le repli du commerce international s’ajoutent aux lourdes difficultés posées par le déficit français de compétitivité.
C’est pourquoi, nous, dirigeants d’ETI, prenons la parole pour vous interpeller directement, vous qui nous représentez au Parlement.
Depuis des mois, le débat public qui s’embourbe, s’épuise dans les postures et ne parvient plus à retrouver le fil de l’intérêt général, nous apparait comme un immense gâchis pour notre pays et pour les Français. Un immense gâchis alors même que notre pays est bourré de talents, d’atouts, d’ingéniosité, de ressources, de bonnes volontés. Nous en sommes témoins au quotidien !
La politique n’est pas notre métier et nous nous contentons de développer au mieux nos entreprises avec nos salariés et nos partenaires, nos sous-traitants, nos fournisseurs. Chaque jour, nous essayons de trouver des solutions de bon sens, pragmatiques, pour relever les défis, sans cesse renouvelés, qui se posent à nous.
Pourquoi les responsables politiques ne parviendraient pas eux-aussi à prendre conscience de la gravité des enjeux économiques actuels ? Comment expliquer que le débat parlementaire ne se focalise pas sur le grave décalage de compétitivité qui fragilise nos entreprises par rapport à ceux qui nous entourent, y compris en Europe ? Pourquoi ne pas évaluer lucidement les politiques économiques de ces dernières années – celles qui ont échoué comme celles qui ont produit des résultats – afin de corriger la trajectoire et permettre à nos entreprises de poursuivre leur développement ?
C’est dans l’activité économique que notre pays trouvera son salut. Dans les difficultés que traverse la France, face au péril de la dette et des déficits, l’activité économique est la clé du redressement. À condition que vous la souteniez. Que vous l’encouragiez !
Ce n’est pourtant pas ce qui se prépare, y compris de la part de responsables politiques ayant gouverné ou prétendant à le faire. Le retour des pires choix économiques du passé – dont on sait qu’ils n’ont jamais fonctionné ni ici, ni ailleurs - conduirait implacablement au découragement, à mettre en difficulté nos entreprises, à les faire vendre à l’étranger, au retour du chômage de masse. Refaire les erreurs économiques d’hier, c’est produire des horreurs sociales demain. Notre pays n’a plus les moyens de se tromper à nouveau.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, osez une bonne fois pour toute, le pari de l’activité ! Alignez nos charges sur nos voisins européens, mettez un frein résolu à la complexité et aux paperasseries inutiles.
Soyez en assurés : l’emploi et les salaires des Français en bénéficieront, les recettes fiscales seront de retour pour financer notre modèle social et résorber les déficits, la vie locale n’en sera que plus dynamique et prospère.
Le pire n’est pas toujours certain quand un pays se reprend collectivement en main.