Plan logement du gouvernement : « Déception » pour l’USH BFC
Logement. Les mesurettes annoncées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu du premier poste de dépenses des ménages.
Je note l’inconscience et l’incohérence du gouvernement face à la bombe que représente aujourd’hui, et certainement encore davantage demain, la situation du logement dans notre pays. Les mesurettes annoncées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu du premier poste de dépenses des ménages.
L’accession sociale à la propriété en sera une première victime : le Prêt à taux zéro (PTZ) n’est pas rétabli pour le neuf dans les zones détendues et se concentre sur le collectif uniquement en secteur tendu. C’est une catastrophe pour nos territoires de Bourgogne-Franche-Comté, et la fin du rêve de devenir propriétaire pour beaucoup de ménages.
Dans les annonces, rien de convaincant pour redonner moyens et confiance aux bailleurs sociaux. Les élus locaux ne sont pas non plus encouragés à investir dans ce secteur du logement, essentiel pour la cohésion sociale, l’aménagement de notre territoire et l’activité économique, en particulier celle du secteur du bâtiment.
La demande de logement social augmente et nos capacités de production s’amenuisent en raison des ponctions sur nos fonds propres. Pour nos territoires et leurs habitants, nous avons besoin de poursuivre nos investissements tant sur la rénovation énergétique des logements que sur la production de nouveaux logements. Nous devons répondre aux besoins quantitatifs mais aussi qualitatifs de notre région, aussi bien en zone urbaine qu’en milieu rural. Il est donc capital de libérer des fonds propres pour maintenir l’ensemble de la programmation de nos travaux.
La Première Ministre nous promet un « Pacte de confiance » … nous voulons simplement de la souplesse et la simplification des normes. Nous espérons une plus grande latitude accordée aux collectivités pour construire et rénover. Nous espérons la suspension de la mortifère Réduction de Loyer de Solidarité (RLS) et la baisse du taux de TVA à 5.5% (aujourd’hui à 10%). Nous avons l’audace d’y croire encore et espérons éviter une crise du logement d’une ampleur inédite en Bourgogne-Franche-Comté, comme dans tout le pays.