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Pour une meilleure maîtrise internationale des armements

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Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, participait à la 67e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), qui se déroulait à Lisbonne du 8 au 11 octobre. Dans le prolongement du rapport que Cédric Perrin, rapporteur général de la commission défense et sécurité de l’AP-Otan, avait présenté en mai dernier, cette nouvelle rencontre a été l’occasion d’alerter une nouvelle fois la communauté internationale sur l’avenir de la maîtrise internationale des armements.

« Notre monde se fait de plus en plus imprévisible et l’environnement sécuritaire international évolue très rapidement. Des comportements nouveaux - notamment de la part des Chinois et des Russes qui développent de manière significative et à une cadence sans précédent leurs forces nucléaires - doivent nous préoccuper et appeler une réponse mondiale en faveur d’une maîtrise des armements », recommande Cédric Perrin. Selon le sénateur, « cette maîtrise apporterait de la transparence et de la prévisibilité dans les relations entre adversaires potentiels qui se livrent aujourd’hui à une course aux armements. Sans cette maîtrise des armements, les montées en puissance rapides et secrètes de certains États susciteraient des risques réels et bien concrets pouvant aller jusqu’à la guerre ».

« Le moment est donc venu d’entamer un dialogue avec la Chine et la Russie afin de se mettre d’accord sur un cadre de maîtrise des armements. Très concrètement, en lieu et place d’un grand accord unique, il pourrait se traduire par plusieurs accords, plus souples et évolutifs, dont chacun serait consacré à un seul volet de la maîtrise des armements », préconise le sénateur. Cette session de l’AP-Otan a enfin été l’occasion pour Cédric Perrin d’évoquer la situation en Afghanistan et de présenter un projet de résolution intitulée : « Tirer les enseignements de l’engagement de l’Otan en Afghanistan », première étape d’un long processus d’évaluation de l’action des Alliés.