Soutien aux agents de l’Office français de la biodiversité
Environnement. L’Office français de la biodiversité est un établissement public assure la police de l’environnement.
L’Office français de la biodiversité n’est pas une officine écolo ! C’est un établissement public qui assure, entre autres missions et avec d’autres - services spécialisés de la police et de la gendarmerie nationales notamment - la police de l’environnement. Ses agents solidement formés, commissionnés et assermentés, veillent à la qualité de l’eau et des zones humides, à la protection des espaces naturels sensibles, de la flore et de la faune sauvage. Ils exercent aussi des missions de police de la chasse et de la pêche. Et comme toute police, ils ne se contentent pas de sanctionner : ils protègent, ils alertent, ils informent, ils rappellent la règle avant de sanctionner. Pourquoi tant de haine ?
Ne faudrait-il rien faire et rien dire quand des fromageries rejettent tant d’effluents polluants que la rivière est totalement eutrophisée et asphyxiée en aval et que truites et brèmes flottent le ventre à l’air ?
Quand des agriculteurs indélicats – une minorité, mais une minorité toxique ! - épandent du glyphosate en bordure de cours d’eau ou vident leur tonne à lisier sur la neige ? Quand des actions de chasse sont conduites en dehors des périodes autorisées ou sur des espèces protégées ? Non ! Est-il juste de rendre les agents de l’OFB responsables des difficultés des agriculteurs, dont chacun aura compris qu’ils demandent d’abord une rémunération décente de leur travail ? Bien sûr que non !
Faut-il accepter qu’ils soient insultés, caricaturés, menacés, par ceux-là même qu’ils conseillent et accompagnent tous les jours de l’année ? Certainement pas ! Est-il acceptable de leur ordonner, comme vient de le faire leur méprisante tutelle, de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien dire, en un mot de renoncer à faire leur travail ? Non, non et non.
Imagine-t-on des forces de police sommées de ne pas déranger les trafiquants de stupéfiants qui opèrent sous leurs yeux ? Ou la police de l’air et des frontières détourner le regard quand des passeurs entassent des migrants dans un camion frigorifique au risque de leur vie ? Nous apportons tout notre soutien aux personnels de l’Office français de la biodiversité, empêchés de faire leur travail.
Nous enjoignons leur direction et leur tutelle – dont le ministre de la Transition écologique, qui ne s’est illustré pendant la crise agricole que par un éloquent silence - à soutenir leurs agents, à dénoncer les termes insultants utilisés à leur encontre et à assumer sans faux-fuyants leurs responsabilités et leurs missions.