Zone de revitalisation rurale (ZRR) : le coup de poignard du gouvernement
Revitalisation. Alors que, dans un esprit de dialogue et de confiance, nous avions obtenu de l’État un classement total du département de la Nièvre en Zone de revitalisation rurale (ZRR), nous venons d’apprendre que les règles du jeu viennent d’être modifiées par le gouvernement en dernier recours.
Une nouvelle fois l’État a failli dans sa capacité à démontrer sa connaissance des besoins des habitants et des territoires. Le projet de loi de finances pour 2024, qui vient d’être adopté, à raison du énième 49.3, exclut la commune de Nevers de ce futur zonage et permet l’inscription des communes des Bertranges (Guérigny, Urzy et Saint-Martin-d’Heuille) et des autres communes de l’agglomération de Nevers (Challuy, Coulanges-lès-Nevers, Fourchambault, Garchizy, Germiny-sur-Loire, Gimouille, Marzy, Parigny-les-Vaux, Pougues-les-Eaux, Saincaize-Meauce, Sermoise-sur-Loire, Varennes-Vauzelles), jusqu’ici écartées.
Bien que ce zonage revête un enjeu primordial pour favoriser l’installation des entreprises et des professionnels de santé, des critères de seuil de population viennent bassement exclure la ville de Nevers. Une fois de plus, c’est la logique comptable de court terme qui prévaut. Limiter le périmètre géographique du soutien aux entreprises, c’est limiter, in fine, une dynamique départementale, faisant fi des difficultés, à Nevers comme dans une commune rurale, d’installation d’entreprises tout comme de l’installation de médecins. C’est la réponse aux besoins des habitants et donc toute l’attractivité du territoire qui sont ainsi piétinés.
À l’heure où la Nièvre, Nevers compris, s’attache, avec acharnement, à trouver des solutions pour attirer, accueillir, installer, développer les entreprises et les services essentiels à la population, l’État sonne le glas d’une confiance que nous avions crue acquise. Notre combat permet cependant de voir entrer 15 communes en Zone de revitalisation rurale.