5e édition de la semaine nationale de l’emploi agroalimentaire
France Travail, Vitagora, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), l’Apec, Apecita, Ocapiat, Cap emploi, les Missions locales et le réseau des Area de France se mobilisent du 3 au 7 novembre pour valoriser la filière agroalimentaire, faire connaître ses métiers et ses formations et faciliter les recrutements des entreprises.
Plus de quarante événements dédiés à la découverte des métiers et des opportunités du secteur sont organisés en BFC, à distance ou en présentiel, pour permettre la rencontre entre les professionnels du secteur, les demandeurs d’emploi, les personnes en reconversion, les cadres et salariés en recherche de mobilité ou encore les jeunes en réflexion sur leur orientation. Des visites d’usines et des échanges avec des collaborateurs seront particulièrement mises en avant pour permettre à tous de découvrir la réalité de ces métiers en pleine transformation.
Temps fort de la semaine : le mardi 4 novembre, le site Euroserum de la Coopérative Sodiaal accueillera, à Port-sur-Saône, élus, industriels et partenaires de l’emploi pour une rencontre consacrée aux enjeux et perspectives de l’emploi agroalimentaire, au coeur d’un site emblématique de la filière.
Une filière dynamique mais en tension
Véritable moteur de la croissance économique régionale, l’industrie agroalimentaire en BFC affiche une progression soutenue de l’emploi : le nombre de salariés permanents a augmenté de 10,2 % entre 2018 et 2024, pour atteindre 25.490 salariés au T4 2024, auxquels s’ajoutent 2.883 intérimaires. Mais derrière cette vitalité, le secteur fait face à de fortes tensions de recrutement. En 2025, 87 % des projets d’embauche d’ouvriers agroalimentaires rencontrent des difficultés, selon une enquête France Travail. Un paradoxe qui illustre l’enjeu majeur d’attractivité et de formation auquel la filière doit aujourd’hui répondre. « Les entreprises agroalimentaires font aujourd’hui face à une véritable difficulté à recruter sur des métiers techniques et qualifiés, pourtant essentiels à leur performance : maintenance, conduite de ligne, qualité… Nous manquons de talents formés et motivés, alors même que ces métiers offrent de réelles perspectives. Il est urgent de mieux valoriser ces parcours, de rapprocher les formations des besoins du terrain et de redonner envie aux jeunes de s’engager dans des métiers concrets, utiles et porteurs de sens, au service d’une mission essentielle : nourrir la population », rappelle Oisin Morin (à gauche ci-dessous), président de Vitagora.