Le domaine Vincent Latour de Meursault à l’heure des vendanges
Viticulture. Les vendanges ont commencé le 25 août au domaine Vincent Latour de Meursault mais dans les vignes, les vendangeurs sont au travail où que se pose le regard sur la côte de Nuits et la côte de Beaune, à condition d’avoir les équipes. Si la qualité devrait être au rendez-vous, la quantité risque de manquer, faisant encore grimper les prix.
Contrairement à d’autres domaines, le producteur–récoltant Vincent Latour n’a pas rencontré de difficultés pour trouver sa main d’œuvre, une trentaine de personnes réparties entre les rangs de vignes et la cuverie. Mais cela a un prix même s’il n’est pas toujours chiffrable.
« Nous logeons et nous nourrissons nos équipes grâce au travail de deux cuisinières. Nous leur laissons accès à la piscine pour fêter la fin des vendanges en plus de la traditionnelle paulée où je fais venir un chef, nous leur offrons à chacun un magnum de Meursault… Il faut ce qu’il faut », détaille Cécile Latour qui fait son possible pour que ses équipes se sentent bien chez elle le temps des vendanges. L’ensemble participe d’une bonne ambiance générale qui encourage au travail. « Chaque matin, mes vendangeurs sont là ce qui n’est pas le cas partout. » Les équipes répondent présentes mais dans les rangs, la vigne reste clairsemée.
Ça grimpe encore
« Nous avons moins de quantité mais la demande continue d’augmenter donc les prix vont grimper », regrette Cécile Latour. Le soleil, généreux, a donné un fruit goûteux mais le manque d’eau a pesé sur la quantité. À la fois producteur et négoce, le domaine Latour ne se réjouit pas de l’inflation du précieux nectar. « Il y a trois ans, nous achetions une pièce de Corton Charlemagne à 15.000 euros, aujourd’hui, elle nous coûte 30.000 euros. Les négoces font la pluie et le beau temps. »
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Comme la plupart des récoltes de Bourgogne, le vin du domaine se destine à 80% à l’export et les commandes pour le nouveau millésime à venir sont déjà passées. « Les caves sont vides », insiste-t-elle. Une situation qui devrait impacter les prix qu’estime Vincent Latour. « L’augmentation devrait atteindre 30% à 50%. » Pour en être sûr, il faudra attendre la fin de la récolte.