Champagne / In Vino

Le Doubs à l’heure des vendanges

Vin. Bien que la Côte-d’Or soit la locomotive de la renommée de la viticulture de Bourgogne Franche-Comté, plusieurs départements du territoire apportent leur pierre à cet édifice. Moins réputé que les autres en la matière, le Doubs compte toutefois quelques viticulteurs qui s’apprêtent eux aussi à vendanger.

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Comme ailleurs dans la région, le Doubs s’apprête à vendanger. (Crédit : Pixabay).

Rarement à l’affiche quand il est question de vin, le Doubs compte moins d’une dizaine de domaines viticoles. Pourtant, comme leurs voisins de Côte-d’Or ou du Jura, ces exploitants agricoles s’apprêtent eux aussi à vendanger avec une certaine avance. « Nous devrions débuter la semaine du 29 août. Depuis quatre ou cinq ans, nous démarrons plus tôt mais je me souviens qu’il y a 20 ans, les vendanges se faisaient la troisième semaine de septembre », raconte Mathieu Colin du Domaine Moutherot, à 30 kilomètres de Besançon, à la frontière du Jura.


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En 2008, l’exploitant a repris le domaine familial initié par son père en 1987. Sur 8,5 hectares, il produit 30.000 à 40.000 bouteilles par an, à 80% en Chardonnay, le reste en Pinot Noir. Comme chaque année, le domaine de Moutherot sollicitera une quinzaine de personnes pour vendanger. « Je prends toujours la même équipe », précise l’exploitant qui ne s’inquiète pas de ne pas trouver la main d’œuvre nécessaire.

Un œil sur l’avenir

Dans les vignes, la qualité devrait être au rendez-vous. « Les années où l’on vendange en avance sont des années qualitatives avec un grain bien muri. » Mathieu Colin craint cependant pour la quantité. « Nous avons grêlé à 30% avant de souffrir de la sécheresse. » Les quelques gouttes de pluie tombées récemment ont apporté un peu d’espoir mais le viticulteur mesure l’enjeu qui entoure la ressource en eau, un défi pour l’avenir. « Avant nos vignes étaient enherbées mais désormais nous labourons pour éviter la concurrence en eau. » Si la question de changer de cépage ne se pose pas pour l’instant, les viticulteurs du Doubs restent eux-aussi attentifs aux évolutions climatiques.