3,5 millions pour les solidarités en Saône-et-Loire
Solidarité. L’inauguration de la nouvelle Maison départementale des solidarités a été l’occasion de rappeler le rôle essentiel du département et des agents départementaux pour le soutien aux familles.
Après deux années de travaux, la nouvelle Maison départementale des Solidarités de Chalon-sur-Saône s’est enfin dévoilée.
Regroupant les anciennes maisons de Chalon-est et Chalon-ouest, cette nouvelle structure située au 52 rue Pierre-Deliry, entièrement repensée, a désormais vocation à accueillir les agents et les personnes aidées dans le cadre de la sphère familiale.
Plusieurs services sont regroupés comme la protection maternelle et infantile (PMI) ainsi que l’aide à l’enfance (ASE) ou le service social départemental qui interviennent dans les domaines de la santé, le droit au logement, les relations sociales, l’autonomie économique ou encore l’insertion professionnelle.
Au total, le département a investi plus de 3,5 millions d’euros dans la création d’un nouveau bâtiment, attenant à l’existant qui a été, lui, entièrement rénové.
Pour Claude Cannet, vice-présidente chargée du maintien à domicile, des personnes âgées, en situation de handicap et des affaires sociales, cette réfection était nécessaire : « C’est déjà difficile de pousser la porte pour dire « J’ai besoin que l’on m’écoute ». Il est donc primordial que le lieu soit accueillant ».
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C’est aussi, pour la vice-présidente, un moyen de « valoriser le travail social », un travail de plus en plus important : « Il y a de nouvelles personnes, de nouveaux besoins. Face à la dématérialisation, le département est le dernier rempart aces les communes contre l’abandon de la relation humaine ».
Une mission rendu difficile par le manque de personnel et les difficultés à recruter de nouveaux agents qui doivent en parallèle consacrer de plus en plus de temps aux demandes.
Croire en l’humain
Ce constat, le président du conseil départemental André Accary le partage et va plus loin en rappelant que 60% du budget du conseil départemental est affecté aux postes de la solidarité : « Je crois en l’humain, clame-t-il, je ne suis pas à la mode » soulignant : « Le relationnel est beaucoup plus important aujourd’hui qu’il y a quelques années. Les gens sont à fleur de peau. Les situations sont explosives ».
Au passage, il tacle l’État à la fois pour le remercier de sa participation et d’ajouter : « Les jours de grève, l’État ne sort pas. Nous, nous n’avons peur de rien ». Un pamphlet humaniste renforcé par le sénateur Marie Mercier qui conclut : « La plus belle structure ne serait rien sans la présence humaine à l’intérieur. À l’intelligence artificielle, je préfère l’intelligence de l’âme ».