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400.000 consultations en cinq ans : mission accomplie pour le CD71

Territoire. Avec l’inauguration du Centre territorial de Louhans, le conseil départemental de Saône-et-Loire termine sa mission de mailler le territoire de nouveaux médecins et attend aujourd’hui une plus grande implication des pouvoirs publics.

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 Photo de l'inauguration du Centre territorial de Louhans
(Crédit : CD71)

Six ans après son lancement le Centre départemental de santé vient d’inaugurer son septième et dernier centre territorial à Louhans — 6.451 habitants — mettant un point final à un maillage qui comprend Digoin, Autun, Chalon-sur-Saône, Montceau-les-Mines, Mâcon, Le Creusot et aujourd’hui Louhans. Mission accomplie donc pour André Accary, le président du département qui lançait en 2017 son idée de recruter et salarier des médecins pour faire face à la désertification médicale.

Cinq ans plus tard, sur les 30 généralistes prévus initialement, ce sont 60 généralistes et 11 spécialistes qui ont rejoint les effectifs, complétés par 15 paramédicaux répartis dans 31 lieux de consultations sur tout le territoire permettant à 80% de la population d’avoir accès à un praticien à moins de 15 minutes de son domicile. Au total, ce sont 400.000 consultations qui ont été assurées et 35.000 patients qui ont pu retrouver un médecin traitant.

Un modèle exemplaire

Si André Accary se déclare « heureux », c’est parce que le modèle est inspirant : « 45 présidents de Département sont venus visiter le modèle de la Saône-et-Loire. Même deux présidents de Région, dont Laurent Wauquiez qui va le dupliquer » ajoutant que « Même si le renouvellement est difficile et que le modèle économique ne s’équilibre pas, cette réponse reste, la meilleure proposée à la population et démontre du dynamisme et du souci que porte le Département à l’attractivité de son territoire et au bien-être de ses habitants ».

Et l’initiative ne s’arrêtera pas là, promet André Accary : « Maintenant, nous allons vers un développement différent », tenant à souligner l’implication des maires ou des présidents de communauté de communes.


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Ce développement ce sera notamment la fermeture d’antennes — comme ce fut le cas pour Mercurey, Champforgeuil et Étang-sur-Arroux — puisque ces centres ont permis l’installation de médecins libéraux : « Ce sera le cas à l’installation de chaque médecin libéral car nous ne sommes pas là pour faire de la concurrence ».

ARS, Ordre des médecins, État ne sont pas au rendez-vous

Un système qui fonctionne et s’inscrit parfaitement dans l’ambition du Président de la République Emmanuel Macron de « s’inspirer des territoires ».

Mais pour le président du conseil départemental, le compte n’y est pas, et ce n’est pas sans un certain agacement qu’il souligne le manque de soutien de l’ARS et de l’Ordre des médecins mais surtout de l’État dont il juge qu’il « n’a pas fait son travail », en référence à la fermeture de la maternité d’Autun : « Ce n’est pas comme ça que l’on va attirer de nouveaux gynécologues obstétriciens ».

Une fermeture qui illustre un véritable dilemme : « Il n’est pas acceptable que les actes hospitaliers se fassent dans les métropoles et que les zones rurales soient cantonnées aux soins de suite ». Le combat n’est donc pas terminé…