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Autun, candidate pour l’expérimentation des navettes rail-route

Transports. Après la fermeture de la liaison vers Etang-sur-Arroux, Vincent Chauvet le maire d’Autun veut que la ligne puisse devenir un pôle d’expérimentation d’un nouveau type de moyens de transport : la navette rail-route.

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Une navette capable de circuler sur les rails ou sur la route ? L’engin semble tout droit sorti d’un (bon) film de science-fiction et pourtant le projet porté notamment par Taxi Rail ou la SNCF avec Flexy est très sérieux. Vincent Chauvet, maire d’Autun y croit dur comme fer et fait tout pour que sa ville soit pilote dans le projet : « Le rail, c’est bien mais si ce n’est pas électrifié ce n’est pas écologique et sur un plan financier, faire rouler du matériel lourd quand la demande est faible n’a pas de logique économique ».


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Les navettes « train léger » paraissent donc être une solution viable et, pour son maire, Autun apparait comme une candidate naturelle à l’expérimentation : « Nous avons une antenne du Cerema (Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), laboratoire des Ponts et Chaussée mais aussi une antenne de Mecateam Cluster à Montceau-les-Mines, le pôle de compétitivité national sur la maintenance ferroviaire ».

Un environnement propice

Le projet est d’équiper la ligne Etang-sur-Arroux - Autun, virgule sur la Voie ferrée Centre Europe Atlantique (Nevers-Dijon), une voie unique non électrifiée dont l’exploitation a cessé pendant le C0VID et remplacée par un transport en bus : « L’idée est de faire rouler des trains rail-route plus légers en lieu et place des bus qui ne sont pas écologiques, qui seront moins couteux en entretien et surtout qui ne demandent pas de mise en conformité ». Gestionnaire de la ligne depuis la délégation de l’État aux régions des petites lignes ferroviaires (en plus du matériel roulant), c’est aujourd’hui la Région Bourgogne-Franche-Comté qui tient l’avenir du projet entre les mains : « Là où l’on veut être novateur, c’est d’avoir un train d’un nouveau genre qui roule mais aussi être démonstrateur d’un nouveau type de transport pour lequel aucun référentiel n’existe ». Pour Vincent Chauvet, cette ligne pourrait don être un banc d’essai de la fiabilité d’un nouveau référentiel national.

En terme écologique, les navettes électriques sont là. En terme économique, le maire d’Autun y voit une opportunité de « redonner vie à des petites gares » sans pour autant tout transformer en voies vertes : « C’est sympa, pour les touristes et pour les déplacements mais c’est dommage de ne pas utiliser une infrastructure qui est en état de fonctionnement ». Et pour alimenter sa candidature, Vincent Chauvet a un argument de taille : « Nous avons le Cerema, nous avons des élus volontaires et nous avons déjà testé la première navette autonome sur site partagé à Autun. Elle n’est pas restée mais a permis d’affiner la demander et d’adapter la ligne de bus ».