"Bar engagé" : les patrons au coeur de la prévention
Sécurité. Pour lutter contre l’insécurité et les nuisances au voisinage, les patrons de bar ont élaboré et s’engagent avec l’État à travers une charte de bonne conduite.
C’est un deal gagnant-gagnant que viennent de mettre en place la ville de Mâcon, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Saône-et-Loire sous la houlette de la préfecture de Saône-et-Loire et les propriétaires de bar, à travers une charte de bonnes pratiques. Les commerçants membres de la charte qui pourront afficher le logo « Bar engagé » ont travaillé depuis plusieurs mois avec les pouvoirs publics pour élaborer une charte des bonnes pratiques qui vise à sécuriser les débits de boisson.
D’un côté, les débits de boisson s’engagent sur des actions concrètes : organiser deux fois par an des soirées sur le thème de la sécurité routière et sans alcool, refuser de servir les personnes ivres et les inciter à confier leurs clefs de voitures à un « Sam », cesser la vente de produits alcoolisés une demie-heure avant la fermeture de leur établissement, fournir des éthylotests gratuits, ou proposer deux boissons sans alcool moins chères que la boisson alcoolisée la plus accessible.
Ouverture tardive et respect du voisinage
En ligne de mire, un triste record, celui du nombre de tués sur les routes depuis le début de l’année 2022 (28) qui serait pour un tiers des victimes liés à l’alcool. En signant cette charte, le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, confie donc aux débitants de boissons une partie de la prévention, mais aussi d’une autre action souvent liée : le reste du voisinage.
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En effet, si par cette adhésion, les établissements seront autorisés à ouvrir jusqu’à trois heures du matin (au lieu d’une heure sur l’ensemble du département), les exploitants s’engagent aussi pour une durée de deux ans, à assurer la sérénité du voisinage, notamment par l’attention portée à la diffusion de musique et l’interdiction de consommer, au-delà d’une certaine heure, en dehors de l’établissement, c’est-à-dire sur la voie publique. C’est sur cet aspect que l’État, à travers le préfet Julien Charles, réaffirme la volonté des forces de l’ordre de travailler au plus près des exploitants pour assurer la prévention et la sécurité.