Collectivités

Coca-Cola et Plastipak fêtent leurs dix ans

Recyclage. En 2012, Coca-Cola Europacific partners (CCEP) investissait plus de 9 millions d’euros dans l’usine Plastipak pour renforcer ses capacités de production de plastique alimentaire recyclé.

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Photo de François Nicola et François Gay-Delille
François Nicolas, directeur de Plastipak France (à gauche) et François Gay-Belille, Pdg de CCEP France inaugurent la plaque commémorant les dix ans de la création d’Infineo et de l’investissement du groupe Coca-Cola à Sainte-Marie-la-Blanche. (Crédit : JDP)

Il y a 10 ans, Coca-Cola Europacific Partners France (CCEP), filiale du géant américain de boissons, investissait près de 9 M€ sur l’usine Plastipak de Sainte-Marie-la-Blanche près de Beaune via le dispositif « Infineo » afin d’augmenter la capacité de production de plastique recyclé (polytéréphtalate d’éthylène ou rPET).

« Ce n’était pas évident pour tout le monde, rappelait François Gay-Bellile, Pdg de CCEP, présent le 20 avril sur le site pour la commémoration de cet investissement. En tant qu’entreprise leader de notre marché, nous sommes conscients de notre impact et notre objectif est de parvenir à la neutralité carbone en 2040. »

Aujourd’hui CCEP produit 100% de ses bouteilles petite contenance de Coca-Cola, Sprite ou Fanta par exemple en rPET : une donnée non négligeable quand on sait que la filiale française en vend 200 millions chaque année en France. Son ambition est de produire la totalité de ses bouteilles en rPET à l’horizon 2030 suivant une stratégie dite des « 3 R » : réduire les emballages, réutiliser ceux-ci et les recycler.

Outil industriel

Plastipak Sainte-Marie-la-Blanche est un bel outil industriel : créé en 1998, il affiche aujourd’hui 48.000 tonnes de déchets recyclés par an dont 1,5 milliard de bouteilles qui permettent la fabrication de 1,1 milliard de « préformes » injectées par an – ces modules sont ensuite expédiés vers les embouteilleurs qui les soufflent aux modèles de leurs produits.


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Il faut en moyenne 17 heures pour transformer un déchet en nouvelle matière première secondaire et un nombre important d’opérations de tri pour détecter les indésirables – envoyés eux chez

Photo du traitement des déchets plastiques
Le site traite annuellement 48.000 tonnes de déchets plastiques. Fonctionnant en continu 360 jours par an, il emploie 135 salariés. (Crédit : JDP)

Bourgogne recyclable qui peut par exemple en faire du combustible solide de récupération utilisé par les cimentiers – séparer les granulats de plastique coloré (eux aussi recyclés dans une autre filière) du transparent qui permet la création de préformes.

« Pour nous, un déchet n’est pas un déchet mais une matière première, explique François Nicolas, directeur de Plastipak France, également présent lors de la cérémonie. Notre objectif est de recycler de la bouteille à la bouteille et retarder au maximum le down cycling (le recyclage en objet de moindre valeur, ndlr) ». Or c’est là tout l’enjeu : celui d’amélioration de la collecte.

Le défi de la collecte

Depuis 2013, Infineo est également un centre d’information sur le recyclage qui a accueilli 18.000 visiteurs pour les sensibiliser aux enjeux de la collecte. Car celle-ci est loin d’être suffisamment performante en France : ainsi Plastipak est forcé d’importer de l’étranger 10 à 20% de ses besoins en déchets plastiques sur son site de Sainte-Marie-la-Blanche pour fonctionner à son optimum et fournir de l’activité aux 135 salariés ! Un paradoxe pour un outil industriel positionné sur l’économie circulaire.

Photo de Marie-Laure Bazerolle
Marie-Laure Bazerolle, responsable du centre Infineo, présente ici une « préforme » : cet objet d’une dizaine de centimètres où le pas de vis est déjà moulé deviendra une bouteille pour contenu alimentaire. (Photo : JDP)

« Il y a un enjeu de saut de performance tant en qualité qu’en quantité », estime François Gay-Belille qui se déclare favorable à la consigne « qui a montré son efficacité dans les pays qui l’appliquent, ceux du nord de l’Europe qui collectent 90% de leurs déchets. »

La balle est donc dans le camp des consommateurs d’une part, grâce à davantage d’implication dans le tri de leurs déchets ; dans celui des pouvoirs publics par l’instauration d’un système plus incitatif et davantage d’éducation des consommateurs ; par les industriels enfin, en misant encore sur l’innovation. Sans oublier leur contribution directe aux organismes labellisés qui organisent le recyclage tel Citéo auquel CCEP verse 16 M€ par an.