Collectivités

Dijon fait un pas de plus vers la transition écologique

Énergie. Pilote de la transition écologique en Europe, Dijon métropole a inauguré son usine de méthanisation des boues ainsi que son unité d’épuration du biogaz, sur la station eauvitale de Dijon-Longvic.

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Photo de Franck Robine, François Rebsamen, Sabrina Soussan et Antoine Hoareau
Franck Robine, François Rebsamen, Sabrina Soussan et Antoine Hoareau ont inauguré les nouvelles installations de la station d’épuration eauvitale de Dijon-Longvic. (Crédit : Dijon métropole)

Après avoir été reconnue comme territoire pionnier pour la décarbonation des collectivités par la Commission européenne, Dijon métropole a inauguré, vendredi 14 avril, deux nouveaux équipements de la station d’épuration eauvitale de Dijon-Longvic, à savoir une usine de méthanisation des boues ainsi qu’une unité d’épuration du biogaz.

Pour l’occasion et en guise de geste inaugural, le maire de Dijon et président de Dijon métropole François Rebsamen, accompagné par Antoine Hoareau, vice-président de Dijon métropole en charge de l’eau et de l’assainissement et président d’Odivea, a ouvert les vannes aux côtés du préfet Franck Robine et de la PDG de Suez Sabrina Soussan.

« La neutralité carbone est un objectif impératif et l’échelon local est la clé de la réussite », avait déjà confié François Rebsamen. Cette nouvelle étape renforce la position de Dijon comme modèle européen dans la construction d’une politique énergétique territoriale ambitieuse pour répondre aux enjeux climatiques.

Jusqu’à 10 gigawatts heure produits par an

La société d’économie mixte à opération unique Odivea, créée pour gérer les services publics de l’eau sur dix communes de la métropole et de l’assainissement de 14 communes, avait en effet lancé, le 7 juillet 2021, la construction de l’usine de méthanisation des boues de la station d’épuration euvitale, aujourd’hui complétée par une unité d’épuration du biogaz, conçue et réalisée par Dijon métropole.

« À la pointe de la technologie, ces deux usines visent à produire du gaz “vert” destiné à être réinjecté dans le réseau de distribution géré par GrDF », détaille les services de la métropole dans un communiqué.


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Ce projet innovant confirme ainsi l’ambition de Dijon métropole en matière de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à une véritable filière de traitement local de valorisation des déchets, puisque la méthanisation permet de transformer les eaux usées en énergie verte, en produisant du biométhane à partir des boues issues de l’épuration de l’eau.

D’après la collectivité, la production de biométhane serait estimée à dix gigawatts heure par an, soit l’équivalent des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire de 4.000 foyers de la métropole (2 % des habitants de Dijon métropole).

En matière de bilan carbone, la filière complète de traitement des boues ainsi modernisée passe de + 1.342 tonnes de CO2 émis par an à - 1.694 tonnes de CO2 émis par an essentiellement grâce à la production de biométhane et contribue à faire de la station d’épuration eauvitale une station « ressource ».