L’Etat annonce la réouverture de la sous-préfecture de Clamecy
Territoire. Après l’annonce du retour d’un sous-préfet à Clamecy, le président du conseil départemental de la Nièvre réclame un « bouclier rural ».
Dans le cadre du redéploiement des services de l’État en milieu rural annoncé par le Président de la république, Emmanuel Macron, la ville de Clamecy (3.590 habitants) va voir sa sous-préfecture rouvrir, après une fermeture en 2014 et un couplage avec Cosne-sur-Loire. Une « prise de conscience » saluée par le président du conseil départemental de la Nièvre, Fabien Bazin, qui tout en soulignant « l’importance du retour des services publics dans les territoires » relève également les incohérences de ce plan : « La dématérialisation des services publics, qui semble rester l’alpha et l’oméga de l’approche gouvernementale de la proximité, ne répond pas aux besoins citoyens de services publics » soulignant que selon la défenseure des droits, près de 30 % des Français ne se sentent pas ou peu compétents pour effectuer une démarche administrative en ligne, 15 % n’ont pas de connexion internet à domicile, et l’illectronisme concerne 17 % de la population.
L’urgence d’un bouclier rural
Si Fabien Bazin se félicite donc de la mise en place de sous-préfets pour coordonner les services publics, il pose en revanche la question de la présence de ces services publics : « Ajouter des sous-préfets, c’est ajouter des compétences de coordination pour des services de l’État… qui n’existent plus. La dégradation de l’accès aux soins, la fermeture de classes et d’établissements, les conditions altérées de l’action des sapeurs-pompiers, le manque d’écosystèmes attractifs de développement économique, sont autant de carences auxquelles les citoyens font face ».
>LIRE AUSSI : L’État accompagne les entreprises dans leur transition écologique
Il réclame donc des moyens à la hauteur des besoins des territoires ruraux, des investissements nécessaires et demande la mise en place d’un bouclier rural : développement des maternités et des services d’urgence de proximité, la mise en place d’une « charte de l’investissement territorial », reposant sur « la responsabilité et la performance territoriale des banques, mutuelles, assurances » avec un devoir de transparence sur les investissements mais aussi une politique de soutien aux nouveaux commerces et aux commerces existant, des circuits courts, des initiatives associatives pour assurer la reconquête des centre-bourgs.