L’œnotourisme, une opportunité pour les territoires
Œnotourisme. Pour renforcer l’offre œnotouristique et séduire une nouvelle clientèle, le centre scolaire Notre-Dame Ozanam de Mâcon proposera une nouvelle licence professionnelle « Chef de projet œnotouristique » dès la rentrée 2023.
Cette nouvelle formation en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiersaccueillera 25 étudiants pouvant justifier d’un Bac+2 et ayant entrepris un véritable projet professionnel.
Elle va venir renforcer le projet œnotouristique de Mâcon et de son territoire qui organise chaque année depuis 1954 le Concours des grands vins de France et accueillera l’une des trois Cités des climats de Bourgogne le 3 mai.
Dans le programme de cette formation en alternance : « Les étudiants devront savoir conduire des projets œnotouristiques dans leur globalité, de l’idée jusqu’à la commercialisation », a détaillé Elise Joset, responsable de la formation pour le Cnam à nos confrères du Journal de Saône-et-Loire.
Pour les futurs licenciés il s’agira donc d’identifier les potentiels touristiques des entreprises, de construire un projet structurant mais surtout de le mettre en place, de le valoriser à travers la communication et le digital et d’en développer une stratégie marketing ; le tout grâce à une formation de 450 heures sur un an, à raison de trois semaines en entreprise pour une semaine de théorie. Une formation gratuite et rémunérée couronnée par un diplôme d’état.
Un secteur très convoité
En France, si l’œnotourisme reste encore marginal, il tend à se développer et à peser de plus en plus dans l’économie touristique. Entre 2009, année de la création du label « Vignobles et découvertes » et 2017, le nombre de d’œnotouristes a progressé de 33%, en grande partie dans le Bordelais qui ambitionne de devenir la première destination d’Europe avec une cible : les touristes étrangers qui représentent près de la moitié des dix millions d’œnotouristes.
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Mais pour toute une filière viticole, derrière un projet qui vise à promouvoir le vin, mais aussi la gastronomie, le patrimoine et les territoires, l’objectif est principalement de vendre du vin et de faire face à une baisse historique de la consommation (-70% depuis 1960). Un choix judicieux alors qu’un tiers des touristes étrangers déclare choisir la France pour son image internationale de « Pays du vin et de la gastronomie ».
Une opportunité de développement qui a engagé les offices de tourisme de Mâcon, Tournus, Cluny, Verts vallons à investir 50.000 euros — dont 25.000 euros de Fonds régionaux et européens — dans la création d’une marque commune appelée « Sud Bourgogne » (South Burgundy) destinée à renforcer l’identité du territoire en proposant des « expériences » autour du vin : découverte des atouts patrimoniaux, culturels et artistiques.
En Saône-et-Loire, 180 prestataires misent aujourd’hui sur la destination « Bourgogne : Couchois Côte Chalonnaise et Vignoble du Mâconnais » et ont bien l’intention de profiter d’un secteur qui a généré une économie de 5.2 milliards d’euros en 2018 — derniers chiffres actualisés — (sur une économie globale du tourisme de 170 milliards d’euros).