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L’Yonne veut endiguer la désertification vétérinaire

Élevage. Particulièrement marquante dans les zones les plus rurales du département, la pénurie de praticiens pénalise notamment les éleveurs bovins, ovins et caprins.

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Vétérinaire
(Crédit : Freepik)

C’est un phénomène qui prend chaque année de l’ampleur et inquiète de plus en plus les professionnels de l’élevage. À l’image de la désertification médicale, la désertification vétérinaire gagne de nombreux territoires à caractère rural.

L’Yonne n’échappe pas à cette problématique nationale qui engendre, de fait, une dégradation des conditions de travail des praticiens en activité. « Cette situation fait également courir un risque de santé publique par rapport aux capacités de détection des maladies émergentes transmissibles de l’animal à l’homme », souligne le conseil départemental.

Si le manque de vétérinaires s’explique par différents facteurs - pyramide des âges, crise des vocations ou encore manque d’attractivité de la profession en milieu rural -, la collectivité territoriale a saisi l’opportunité offerte par la loi du 3 décembre 2020 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (DDAUE) afin de lutter contre les déserts vétérinaires.

Un soutien financier octroyé aux étudiants

« L’étude effectuée en 2022 sur une partie de l’Yonne et de la Nièvre en réponse à l’appel à manifestation d’intérêt (Ami) initié par le Conseil national de l’ordre des vétérinaires a permis de montrer que la découverte d’un territoire et de ses aménités dès les premières années d’études vétérinaires sont primordiales pour susciter l’envie, auprès des futurs professionnels, d’exercer le métier de vétérinaire dans nos territoires ruraux. »


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Le 16 mars dernier, l’assemblée départementale a donc décidé d’attribuer une enveloppe de 5.000 euros dont l’objectif est d’inciter ces étudiants à effectuer leurs stages dans l’Yonne.

Les candidats pourront ainsi recevoir une indemnisation de leurs frais de logement d’un montant maximal de 300 euros par mois ainsi qu’un remboursement de leurs frais de déplacement, entre leur lieu d’étude et leur lieu de stage, du même montant. Cette aide financière devrait encourager les futurs praticiens à découvrir des terres d’élevage, comme le Tonnerrois, l’Avallonnais ou la Puisaye-Forterre.