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La CCI et Eva s’allient pour répondre aux mutations du travail

Travail. Avec la crise sanitaire, les salariés veulent voir plus grand ou autrement. Et c’est pour répondre à cette volonté de changement que la CCI 21/71 et Eva (conseil en évaluation professionnelle) signent une convention de partenariat pour faciliter l’évolution professionnelle.

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Photo de la signature de la convention de partenariat
(Crédit : JDP)

Si comme plus de la moitié des Français vous avez envie d’évoluer dans votre travail ou de créer votre entreprise, la CCI de Côte-d’Or et Saône-et-Loire et le service de Conseil en Évolution professionnelle (EVA) - un groupement régional piloté par le CIBC Bourgogne Sud qui regroupe 50 conseillers en Bourgogne Franche-Comté dédiés à l’accompagnement des salariés et des indépendants dans les démarches liées à l’évolution professionnelle - vont sans doute répondre à votre désir en facilitant l’accès aux différentes possibilités qui vous sont offertes. C’est l’objet de la convention que s’apprêtent à signer les deux organismes.

Et l’enjeu est de taille ! Si les mots de quiet quitting, grande démission ou télétravail ont émergé à la suite de la crise sanitaire liée à la Covid-19, c’est avant tout le reflet d’un bouleversement du rapport au travail.

Selon une étude menée par Ifop pour le réseau Eva en Bourgogne Franche-Comté, en 2021, 35% des salariés se sont renseignés sur le sujet et 18% se sont tournés vers le conseil en évolution professionnelle.

Toujours selon cette étude, plus de la moitié des salariés (54%) envisagent une évolution dans les deux prochaines années. Parmi ceux qui ont déjà passé ce cap dans les trois années précédentes, 69% veulent poursuivre cette professionnalisation.

Les Français ne veulent plus travailler comme avant

Les raisons de cette réflexion : la rémunération pour 58% d’entre eux mais aussi le besoin de se confronter à de nouveaux défis, de nouvelles tâches pour 48%. D’autres raisons, plus sporadiques mais tout aussi intéressantes citent la pénibilité (16%) ou le non partage des valeurs de leur entreprise pour 13%. Une donnée nouvelle qui n’est pas étrangère à la période exceptionnelle qu’ont connu les professionnels pendant la Covid.

Et si l’on parle beaucoup des métiers en tension ayant perdu de leur attractivité, ce n’est pas la règle. En effet, 57% de ces salariés ont la volonté d’évoluer au sein de leur secteur professionnel et 80% ont déjà entamé des recherches.


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Peut-on alors parler de ruée vers l’évolution professionnelle ? Oui et, paradoxalement, la publicité - bonne ou mauvaise - faite autour du Compte personnel de formation (CPF) n’y est probablement pas étrangère.

Au même titre que l’apprentissage a considérablement évolué - près de un million de contrats en 2022 - l’idée même de se former au cours de sa carrière n’est plus un sujet tabou, pas plus que de créer son entreprise : après une hausse de 18 % en 2021 l’entrepreneuriat bat un nouveau record en 2022 avec le million d’entreprises créées.

Reste à savoir si la décision du gouvernement d’instaurer un reste à charge de 20 à 30% pour les salariés utilisant leur CPF - même si ce dernier couvre l’intégralité des frais à l’exception des demandeurs d’emploi et des salariés ayant passé un accord d’entreprise - qui avait provoqué un tollé freinera cet engouement ou constituera pour certains un obstacle purement financier. Voilà en tous cas des chiffres qui montrent que la fainéantise des salariés français n’est pas une réalité.

Les salariés peuvent prendre RDV avec un conseiller par téléphone au 09 72 01 02 03 (appel non surtaxé) ou sur Internet : https://www.mon-cep.org/bourgognefranchecomte