Collectivités

Le MuséoParc Alésia

Culture. Véritable fleuron de l’histoire bourguignonne, le MuséoParc Alésia prend le virage olympique en cette année 2024. Du 23 mars au 30 novembre, le lieu présentera son exposition temporaire « Ô Sport, des Jeux pour des dieux », sur les Jeux olympiques antiques.

Lecture 5 min
  • Photo de la lutte
    Lors des premiers Jeux olympiques antiques, la lutte est une des principales disciplines. Elle apparaît en 708 av. J.-C, lors des 18e jeux. (Crédit : MuséoParc Alésia)
  • Photo de la reconstitution d'Alésia
    À Alésia, « on célèbre la naissance d’une civilisation gallo-romaine », selon François Sauvadet, président du département de la Côte-d’Or. (Crédit : MuséoParc Alésia)

Dans le Centre d’expertise de la performance sur le campus universitaire dijonnais, « un lieu d’excellence sportive », les équipes de la société publique locale (SPL) du MuséoParc Alésia lancent leur saison. Selon Vincent Thomas, président de l’Université de Bourgogne, cette présentation est « la preuve de la réussite de l’ouverture de notre établissement sur son environnement et auprès de ses partenaires institutionnels. Le MuséoParc Alésia figure parmi les éléments majeurs qui permettent un rayonnement de notre territoire sur le plan patrimonial, culturel et historique et participe à la diffusion de la connaissance ».

Il faut noter que les liens entre l’Université et Alésia ne datent pas d’hier : depuis 1958, les chercheurs et archéologues du laboratoire Archéologie, Terre, Histoire et Sociétés (ARTEHIS) travaillent « main dans la main avec les équipes du MuséoParc Alésia ». En 2024, à l’occasion d’une année sportive en Côte-d’Or – avec notamment le passage du Tour de France sur trois jours et les championnats du monde de pétanque à Dijon -, la SPL propose une programmation mêlant culture et activités physiques.

En point d’orgue : le passage de la flamme olympique sur le site, le 12 juillet 2024 à 12h48. « Nous allons vivre une année exceptionnelle avec de grands rendez-vous à portée mondiale, s’enthousiasme François Sauvadet, président du département de la Côte-d’Or. Alésia incarne un temps fort de la constitution de l’idée de nation : la rencontre avec les Jeux olympiques était alors évidente. Je compte sur cet évènement pour conserver les valeurs de l’olympisme – festivité, confrontation, convivialité, poursuit-il. Je crois en la force de l’histoire pour éclairer le temps présent ».

Au cœur des Jeux

Cette année, le MuséoParc Alésia sera marqué par l’exposition temporaire « Ô Sport, des Jeux pour des dieux », labellisée Olympiade culturelle 2024. Celle-ci doit alors plonger les visiteurs – invités à participer sportivement à l’aventure - au temps des premières olympiades, dans un véritable stade antique reconstitué. « La scénographie vise à accompagner avec clarté et simplicité un discours curatorial qui opère en permanence des allers-retours riches et parfois surprenants entre l’histoire et la naissance des Jeux olympiques et des Jeux olympiques contemporains, explique Cyril Gauthier, scénographe. Ce discours est accompagné d’un ensemble d’objets très vaste, aux caractères très différents, de sculpture antique au contenu multimédia ».

Selon Laurent Bourdereau, directeur général du MuséoParc Alésia, cette nouvelle exposition majeure « ne représente pas d’investissement supplémentaire significatif. Nous avons adopté un modèle économique différent, plus agile d’un point de vue financier et avec plus de cofinancement qu’avant, sans surenchère financière ».

Pour le musée, ouvert depuis 2012, « Ô Sport, des Jeux pour des dieux » est aussi l’occasion d’entamer un nouveau chapitre : « Cette saison 2024 va nous permettre de développer des partenariats nouveaux, d’associer des musées, des enseignants, des étudiants, des acteurs de différentes disciplines qu’elles soient sportives ou culturelles, à des porteurs de projets reconnus, des collectifs, des compagnies, dans le seul but de démultiplier les énergies et de garantir le succès d’une année éminemment symbolique », déclare Marc Frot, vice-président du département de la Côte-d’Or et président du MuséoParc Alésia.

La SPL prépare par ailleurs de nouveaux projets 2025-2029 avec un plan pluriannuel d’investissement pour « structurer des chantiers sur plusieurs années et renforcer notre attractivité territoriale », précise le président. « Il s’agit de s’affirmer comme un lieu repère faisant réseau et, en osant sortir du cadre, de s’ouvrir aux mutations des musées de demain en tenant compte de l’évolution des nouvelles technologies et des recherches scientifiques, explique Laurent Bourdereau. Dans le même temps, il nous faudra répondre aux grands enjeux sociétaux et environnementaux qui obligent un établissement aussi référent que le MuséoParc Alésia : nous avons engagé le travail ! »