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Le projet hydrogène de Dijon soutenu par l’Europe

Énergie. La Commission européenne et la Caisse des Dépôts financeront le projet hydrogène de Dijon métropole à hauteur de 6,99 millions d’euros.

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Le projet hydrogène de Dijon soutenu par l'Europe
(Crédit : Archives JDP)

« C’est avec une grande satisfaction que j’apprends le choix de la Commission européenne et de la Caisse des Dépôts d’attribuer à notre projet hydrogène, porté par Dijon Métropole Smart Energhy, une subvention de 6,99 millions d’euros, associée à un financement de la Banque des Territoires [sous la forme d’un prêt mezzanine à intérêts participatifs, Ndlr] d’un montant similaire », s’enthousiasme François Rebsamen. Pour le maire de Dijon, la métropole qu’il préside « fait de la transition écologique, notamment dans les transports, une priorité ».


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La Commission européenne et la Caisse des Dépôts a en effet sélectionné cinq nouveaux projets de transports verts en France, dont le projet Dijon Mobility H2, porté par Dijon métropole Smart Energhy. « [Ce choix] souligne la qualité, le sérieux et l’ambition de notre projet hydrogène et de la politique écologique que nous menons au quotidien en faveur de la préservation de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique ». Cette subvention viendra soutenir la construction des deux stations hydrogène qui permettront à terme l’avitaillement des bus et des bennes à ordures de la métropole avec un carburant respectueux du climat et produit localement.

Plus de 70 millions d’euros pour les transports verts

« Après le développement des modes de déplacement doux (tram, bus hybrides, vélo), la création de secteurs piétons, les plans d’actions en faveur de la biodiversité et de la préservation des insectes pollinisateurs, le développement du réseau de chaleur urbain… Dijon métropole poursuit son engagement massif en faveur de l’écologie urbaine et des mobilités douces au travers d’un plan très ambitieux basé sur l’utilisation de l’hydrogène, souligne François Rebsamen. Alimentées en circuit court afin de produire localement de l’hydrogène d’origine renouvelable (grâce à la combustion des déchets et à un électrolyseur), deux stations hydrogène verront le jour dès 2023 pour la première. À terme, les bus et bennes à ordures ménagères de la métropole rouleront à l’hydrogène, réduisant drastiquement les émissions de CO2 (l’équivalent de 24 millions de kilomètres en voiture) ».

Au total, la Commission européenne allouera plus de 37,1 millions d’euros de subventions qui seront complétés par 33,5 millions d’euros de financements de la Caisse des Dépôts. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets CEF - Transport - Alternative fuels infrastructure facility (Afif) qui vise à développer des infrastructures de transport durables en Europe. « Les projets aideront le réseau de transport européen à cesser de dépendre des combustibles fossiles conformément aux objectifs du pacte vert pour l’Europe », précise Adina Vălean, commissaire européenne aux Transports.