Le Savoir-faire 100% Côte-d’Or a désormais son club

Cinq ans après sa création, le label Savoir-faire 100% Côte-d’Or a lancé son Club des agréés au sein de la tonnellerie Billon à Beaune, en présence de son PDG, Vincent Damy et de François Sauvadet, président du conseil départemental de Côte-d’Or qui s’est satisfait - sans vouloir toutefois préciser le chiffre actuel de 460 labellisés - d’atteindre l’objectif fixé à la création de la marque en 2019, à savoir réunir 500 ambassadeurs du Savoir-Faire local.

Dans les effluves de chêne passé à la flamme, Vincent Damy a servi de guide à une trentaine d’invités dont la conseillère départementale Charlotte Fougère ou l’industriel Philippe Delin, salué comme « un déclencheur de marque ». Un succès de Delin illustré par le lancement en 2022 du « Lait de Bourgogne-Franche Comté », qui aura dû être rebaptisé 100% Côte-d’Or avant de rencontrer le succès commercial et atteindre le million de litres par an.

La souveraineté en question

Mais au-delà du chauvinisme économique, le président du conseil départemental a détaillé les enjeux de ce nouveau club : faire se rencontrer deux à trois fois par an, chez l’un des labellisés, les acteurs du Savoir-faire 100% Côte-d’Or avec une ambition qui dépasse l’appropriation territoriale : « Nous devons faire face à plusieurs enjeux dans le contexte mondial de souveraineté alimentaire dont redonner confiance dans l’agriculture, assurer la diversité et la transmission pour les générations futures » ajoutant que « d’ici quinze ans, la moitié des agriculteurs auront cessé leur activité ».

Autre enjeu majeur, la lutte contre le réchauffement climatique a conduit le département à acquérir une forêt de 158 hectares sur la commune de Vertault, dans le Châtillonnais et François Sauvadet veut désormais, notamment au travers des activités telles que celle de Billon, « promouvoir la qualité du bois de Côte-d’Or pour développer une véritable filière locale » avec cette base-line : « Nous devons montrer que nous sommes fiers de notre terre, de montrer ce que l’on est, ce que l’on a ce que l’on fait et que dans ce monde de désespérance et d’inquiétude, il y a des femmes et des hommes qui se battent pour que nous assurions notre avenir. Cette marque est exemplaire en France de ce que l’on souhaite pour notre pays, mais nous ne le ferons pas sans les consommateurs ». Cette première réunion du Club s’est conclue avec seize labellisés sur le thème : « Comment valoriser son entreprise et ses produits sur les réseaux sociaux ». Des réunions qui seront, à l’avenir, suivies de « soirées des agréés » a révélé François Sauvadet.