Les finances en première ligne
Economie. 121 millions d’euros : c’est le niveau « historique » d’investissement voté jeudi 2 février par la métropole dijonnaise pour soutenir l’économie locale et accélérer la transition écologique.
Le début d’année rime avec dévoilement des budgets primitifs pour les collectivités locales et Dijon Métropole n’échappe pas au calendrier puisque les finances auront occupé une bonne partie des débats du conseil métropolitain du jeudi 2 février. Le budget primitif 2023 d’un montant global de 430,04 millions d’euros (+ 12,3% par rapport à 2022) se distingue par un montant d’investissement qualifié « d’historique » par le président de la métropole dijonnaise François Rebsamen : 12 millions d’euros, principalement dédiés au soutien à l’économie locale et à la transition écologique.
À noter dans ce budget primitif, le vote de deux lignes : l’attribution par le budget principal au budget annexe des transports publics urbains d’une subvention d’équilibre d’un montant maximal de 19 millions d’euros ainsi qu’une seconde subvention d’équilibre attribuée celle-ci au budget annexe des parkings en ouvrage d’un montant maximal de 3,3 millions d’euros.
Côté investissements, 31,96 millions d’euros seront dévolus au secteur de la collecte et du traitement des déchets, dont 20,32 millions à la fin des travaux du nouveau centre de tri des ordures ménagères et 3,2 millions d’euros dans le cadre du projets hydrogène. À ce sujet, François Rebsamen n’a pas caché le retard pris du fait de l’incapacité actuelle du prestataire McPhy de fournir dans le calendrier initial l’électrolyseur destiné à fournir l’hydrogène des véhicules publics. L’équipement devrait être livré avant la fin du premier semestre, alors même que les bennes à ordures hydrogène seront, elles, présentes le mois prochain.
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La voierie et ses annexes (luminaires, enfouissement des réseaux, propreté urbaine…) se verra dotée de 26 millions d’euros d’investissement, dont deux millions pour de nouveaux aménagements cyclables. Près de dix millions d’euros seront dévolus au soutien au développement économique, notamment par la poursuite d’aménagements des zones d’activités Écoparc et Beauregard, incluant notamment sur cette dernière le financement d’un axe entre Longvic et Ouges pour desservir la zone.
Taux inchangés
La métropole se félicite de ses taux d’imposition restent inchangés – sans oublier que le coefficient forfaitaire appliqué aux valeurs locatives partout en France en 2023 est de +7,1 %, les contribuables paieront forcément plus - , et de son endettement soutenable (15 millions d’euros, pour un encours de dette de 275,6 millions d’euros). Plus étonnant lorsque l’on constate le nombre de chantiers en cours, François Rebsamen se réjouit d’une « densité heureuse » de population sur le territoire de la métropole dont il reconnaît l’aspect minéral du centre historique de Dijon mais « qui compte le plus d’espaces verts de France », en y incluant « les combes », « lieux de promenade » prisés.
Un constat que ne partagent pas les membres du collectif des associations de quartier et pour la promotion, la défense de l’environnement de la métropole dijonnaise dont un groupe manifestait devant l’hôtel de métropole autour du slogan « Balance ton béton », dénonçant « l’objectif de construction du PLUiHD au moins deux fois plus élevé » que les projections de population par l’Insee. Ce à quoi on leur objectera sûrement les listes d’attente pour des logements sur la métropole...
Des listes d’attente au moins aussi importantes que celles, scandaleuses, des étudiants faisant la queue devant les deux seuls restaurants universitaires (RU) du Crous BFC à Dijon, alors que la métropole compte 35.000 étudiants. Constatant l’inertie dans ce dossier la métropole, en concertation avec la région, a commandité une « étude flash » afin de déterminer le lieu idéal de l’implantation d’un nouveau RU, ainsi que le mode de restauration le plus indiqué.
Des orientations pourraient être prises à l’été prochain : il est à craindre que la prochaine rentrée universitaire ne voie à nouveau les files d’étudiants attendre pour pouvoir avaler, s’ils en ont le temps, leur déjeuner avant de retourner en amphi.