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Les premiers bus électriques arrivent à Besançon

Transport. Après les bus au gaz naturel, présents depuis de nombreuses années au sein de la flotte bisontine, Grand Besançon métropole complète aujourd’hui sa stratégie de verdissement avec l’achat de véhicules électriques.

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  • Bus électrique
    (Crédit : J. C. Sexe / GBM)
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  • Bus électrique
    (Crédit : J. C. Sexe / GBM)

Depuis ce début d’année, deux véhicules 100% électriques ont rejoint le parc des bus Ginko de l’agglomération bisontine. Les usagers peuvent les emprunter sur la ligne 10 (CHU Minjoz - Chaffanjon). Ils circuleront également sur la ligne Ginko Citadelle, dès sa réouverture en mars prochain. « Ces bus de dix mètres de long, un peu plus courts que les véhicules standards, fonctionnent avec une batterie permettant environ 250 kilomètres d’autonomie. De quoi assurer sans problème un service d’une journée. Les batteries seront rechargées la nuit sur des bornes installées au dépôt de bus », précise Marie Zehaf, vice-présidente déléguée aux Transports et aux Mobilités pour Grand Besançon Métropole (GBM).

Pour les passagers, ces nouveaux bus de marque Heuliez ressemblent aux autres dans leur aménagement intérieur, mais ils sont parfaitement silencieux et apportent davantage de confort. De moyenne capacité, ils offrent 17 places assises et permettent d’accueillir 80 voyageurs maximum.

Grand Besançon Métropole a acquis ces deux cars pour un coût de 1.077.000 euros HT. « Le choix s’est porté sur des bus électriques Heuliez après plusieurs expérimentations de véhicules à énergies alternatives en condition réelle, depuis octobre 2021, précise la collectivité dans un communiqué. La mise en service de bus électriques devait être compatible avec les particularités du réseau de transport en commun bisontin, comme notamment la présence de fortes pentes ou encore l’exiguïté des accès dans le centre historique de la ville. Les performances de la propulsion électrique du véhicule choisi, devait ainsi correspondre à ces spécificités ».

Bus électrique et gaz bio

Les bus sélectionnés par GBM sont produits en France dans les Deux-Sèvres. Ils intègrent chacun huit packs de batteries Lithium-ion, répartis sur le toit et dans le compartiment arrière pour une puissance totale de 350 kWh. Chaque bus est également équipé d’une technologie de récupération d’énergie au freinage et à la décélération, qui est réutilisée lors du redémarrage du véhicule.


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« À court terme, en lien avec la Loi d’orientation des mobilités (LOM) et celle relative à la transition écologique et au verdissement des flottes de véhicules, nous envisageons l’acquisition de deux autres bus électriques similaires afin de desservir la ligne de la Citadelle en 100 % électrique », précise Marie Zehaf. Par ces dernières acquisitions, GBM et son délégataire Keolis Besançon Mobilités agissent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergies fossiles. Une démarche vertueuse déjà engagée depuis plusieurs années sur les lignes du réseau faisant appel à des véhicules volumineux, où GBM a orienté sa stratégie de renouvellement du parc principalement vers le Gaz naturel pour véhicule (GNV) et bientôt le bio GNV.

Deux voyages sur trois en énergie propre

En décembre 2022, trois bus articulés (36 places assises ou 167 voyageurs maximum) ont ainsi été livrés. Ils ont remplacé des véhicules gasoil réformés. Ils viennent compléter le mix énergétique de la flotte de bus du réseau Ginko et seront mis en exploitation progressivement en ce début d’année.

De plus, d’ici à la fin de l’année, l’ensemble de la flotte de bus GNV du réseau Ginko passera au bio GNV via l’acquisition de certificats. « Grand Besançon Métropole et Keolis Besançon Mobilités, gestionnaire de la flotte, imposent à leur fournisseur de gaz une obligation de production de biogaz d’un volume équivalent à la consommation annuelle du réseau, production dont la traçabilité est assurée grâce à l’acquisition de certificats. Acquérir ces certificats favorise l’émergence de nouveaux volumes de gaz renouvelables et ainsi, en accélère le développement », explique Marie Zehaf.

À noter que GBM est également producteur de biométhane sur son territoire dans la station de Port-Douvot. Quelque 2.400 Nm3/jour, soit environ 9 GW/h sont ainsi produits par an. Une production de biogaz local bien évidement utilisée sur le réseau Ginko. « Via ce mix énergétique, sur les lignes urbaines Ginko, deux voyages sur trois sont réalisés avec une énergie propre ! », conclut la collectivité.