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Saint-Vit s’équipe pour la mobilité durable

Mobilité. Jeudi 27 octobre, Grand Besançon Métropole inaugurait à Saint-Vit son premier Pôle d’échanges multimodal (PEM) d’envergure créé autour d’une halte ferroviaire en périphérie de Besançon.

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La gare de Saint-Vit dans le Doubs
La gare de Saint-Vit dans le Doubs (Crédit : JDP)

Grand Besançon Métropole a pris des engagements au titre de son Plan de mobilité (PDM) afin de renforcer l’intermodalité et le report modal. L’enjeu est de mettre en place des structures adaptées pour diminuer la part des véhicules motorisés individuels, en renforçant et sécurisant les autres modes de déplacement, et réduire ainsi les émissions de gaz à effets de serre. C’est dans ce cadre que GBM a réalisé sur la commune de Saint-Vit son premier pôle d’échanges multimodal (PEM) d’envergure créé autour d’une halte ferroviaire en périphérie de Besançon. « À la fois nœud routier stratégique aux portes de trois départements : Jura, Doubs et Haute-Saône et halte ferroviaire riche de 26 allers-retours par jour entre Besançon et Dijon, Saint-Vit coche toutes les cases des enjeux actuels sur la mobilité », affirme Anne Vignot, président de GBM et maire de Besançon.

« Avec 5.000 habitants et un bassin de vie de 35.000 personnes, nous sommes la deuxième agglomération de GBM au niveau démographique. Notre gare accueille un grand nombre de voyageurs des communes environnantes. Un phénomène qui s’est encore amplifié avec la crise énergétique qui a favorisé “l’envie de train”. Aujourd’hui, la commune enregistre 3.990 déplacements domicile-travail, 327 abonnés au réseau de bus Ginko (7 % de la population de Saint-Vit) et 13.900 véhicules par jour circulant sur la RD 673. La réalisation d’un pôle multimodal devenait une priorité pour notamment résoudre la problématique d’une offre de stationnement saturée sur le site et la pratique du stationnement sauvage », développe Pascal Routhier, maire de Saint-Vit.

Ombrières et kiosque de services

Les travaux qui ont eu lieu, cette année, de février à août ont permis de concentrer sur un site unique l’ensemble des modes de transport disponibles : train, car, vélo, covoiturage. « Nous avons notamment mis en lien direct avec la gare, deux arrêts Ginko qui étaient jusqu’ici très éloigné, réservé dix places pour les usagers pratiquant le covoiturage, augmenté la capacité de stationnement des vélos avec la pose d’arceaux et la création d’un espace pour la mise en place de boxes à vélos sécurisés, aménagé un parvis aux normes PMR », précise l’édile. Par ailleurs, les itinéraires piétons ont été sécurisés par l’aménagement d’une traversée piétonne gérée par feux tricolores sur la RD 673 et la réalisation d’un réseau de cheminements pour les modes actifs (piétons et cycles) entre la gare, l’espace public de la salle des fêtes, et le centre-ville ancien de la commune où se situe un grand nombre de commerces.


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Environ 200 mètres linéaires de voie verte ont été réalisés. Sur le volet environnemental, le parking de la gare a été rendu perméable pour favoriser l’infiltration de l’eau dans le milieu naturel. Les aires de stationnement ont été équipées d’un éclairage à Led avec abaissement de l’intensité de 50 % la nuit et des arbres ont été plantés sur le parking et le parvis. « Pour la suite, nous ambitionnons de placer des ombrières solaires pour la production d’énergie renouvelable et des bornes de recharge pour véhicules électriques », annonce Anne Vignot. Toujours sur le volet perspective la commune envisage l’aménagement d’un nouveau parking de l’autre côté de la voie ferrée. « Un rachat de propriété a été effectué en ce sens. Reste à fixer un calendrier de travaux », explique Pascal Routhier.

Une collectivité exemplaire en matière de mobilité

Quant à Michel Neugnot, vice-président de la région Bourgogne Franche-Comté, après avoir félicité l’exemplarité de GBM en matière de mobilité avec ses « 15 gares ou haltes ferroviaires reliées au réseau Ginko : un record au niveau régional ! », il a insisté sur la nécessité de travailler à la réutilisation des bâtiments ferroviaires, qui à l’instar de celui de Saint-Vit sont fermés depuis une dizaine d’années. « Détruire ses sites coûte bien souvent plus chère que de leur donner une seconde vie. C’est pourquoi, nous réfléchissons avec le maire de Saint-Vit à ouvrir un kiosque de services aux voyageurs (café, boulangerie, presse…) au rez-de-chaussée et un espace de co-working à l’étage ».

Le pôle d’échange multimodal de Saint-Vit porté par GBM, maître d’ouvrage, s’élève à 800.000 euros HT. L’État, dans le cadre de la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) a apporté 277.823 euros et 140.000 euros, via la Dreal. La région a soutenu ce projet à hauteur de 180.000 euros et GBM a complété ce plan de financement de 277.823 euros. Enfin, le département est intervenu dans le cadre d’une Opération partenariale de sécurité en agglomération (OPSA), en réalisant les travaux de réfection de chaussée sur la RD673 (pose d’un enrobé mince phonique pour limiter le bruit de la circulation) pour un montant de 545.000 euros.