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Super Comice, le rendez-vous de la Montbéliarde

Elevage. Ce samedi 22 octobre, Pontarlier accueillera le Super Comice. Ce rassemblement organisé tous les cinq ans met à l’honneur la race bovine Montbéliarde. Dans le Doubs, plus de 2.000 exploitations assurent l’élevage de cette race dont le lait participe à la renommée et l’économie locales à travers la production de Comté, de Morbier ou de Mont-d’Or.

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Super Comice, le rendez-vous de la Montbéliarde
Plus de 600 vaches Montbéliardes occuperont la ville de Pontarlier samedi 22 octobre à l’occasion du Super Comice. (Crédit : François Vuillemin)

Plus de 600 Montbéliardes sont attendues dans les rues de Pontarlier ce samedi 22 octobre. La quatrième édition du Super Comice organisé par la Chambre Interdépartementale d’Agriculture Doubs-Territoire de Belfort et la Fédération des Comices du Doubs vise une fois de plus à valoriser la race bovine. Près de 25.000 personnes devraient venir à la rencontre des éleveurs et de leurs animaux. Tout au long de la journée, les concours et animations valoriseront non seulement les bêtes mais aussi les produits locaux.

Une vache et son territoire

Au total, 60.000 tonnes de Comté sont produites chaque année en France. Éxigeant, le cahier des charges impose deux races pour fabriquer la plus importante AOP fromagère, l’une d’elles étant la Montbéliarde. « Il faut que les animaux soient élevés dans le Doubs, le Jura, les montagnes de l’Ain ou encore dans certaines communes de Saône-et-Loire », précise Cédric Fourcade, directeur de Montbéliarde Association. Ainsi, sur les 2.000 à 2.500 éleveurs du Doubs spécialistes de la race, près de 85 à 90% d’entre eux participent de cette production ou encore de celle de Morbier ou de Mont-d’Or ainsi que d’autres spécialités locales. « L’AOP garantit un prix du lait de 700 euros les 1.000 litres soit presque le double du prix moyen national. »


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Mieux valorisé, il encourage les éleveurs à poursuivre quand ailleurs, d’autres abandonnent, la France comptant environ 11.000 éleveurs avec plus de 80% de leur élevage en Montbéliarde. « Le prix du lait, de la viande mais aussi le manque de main d’œuvre, les charges et des normes pour l’environnement qui imposent des investissements supportés par les éleveurs participent de la lente érosion des effectifs. » Si la Franche-Comté, les zones de montagne ou la Bretagne conserveront leurs éleveurs, la Bourgogne perd peu à peu les siens. Le marché de la Montbéliarde peut toutefois encore s’appuyer sur l’exportation. Entre 15.000 et 20.000 génisses gestantes Montbéliardes ont ainsi rejoint le Maghreb cette année, l’Algérie en tête, soit 60 à 85% de l’export de la race, selon les années.