Un budget ambitieux malgré une conjoncture des plus inédites
Finance. Le 13 avril le budget primitif de Grand Besançon Métropole (GBM) sera soumis au vote. D’un montant de 346 millions d’euros, ses principales orientations ont été soumises au débat en conseil communautaire le jeudi 2 mars. Gabriel Baulieu, premier vice-président de GBM a présenté à la presse ses différents axes.
« Alors que la crise sanitaire avait impacté les budgets de la métropole de près de 14 millions d’euros en 2020 et 2021, nous pensions voir le bout du tunnel avec une année 2022 qui semblait vouloir s’inscrire sur une trajectoire de retour à la normale », explique Gabriel Baulieu, premier vice-président de Grand Besançon Métropole (GBM).
« Malheureusement, c’était sans compter sur la conjugaison d’une crise énergétique et d’une crise inflationniste de grande ampleur, toutes deux enfants de la guerre en Ukraine. Ainsi avec un quasi doublement des factures énergétiques (soit une hausse de plus de 2,5 millions d’euros) et une inflation de près de 6 % en 2022, ce retour à la normale se fera encore attendre en 2023, à l’heure où nous posons les bases du budget primitif de notre collectivité ».
Dans ce contexte hautement incertain, GBM souhaite « maintenir le cap » pour « agir et permettre le déploiement d’une politique publique de transitions et de cohésion ».
« Cela passe par une volonté réaffirmée et augmentée en matière d’investissement. Ainsi, tous budgets confondus, près de 100 millions d’euros de dépenses d’investissement sont prévues en 2023, soit près de 14 millions d’euros de plus qu’en 2022 et 26 millions d’euros de plus qu’en 2021 », développe Gabriel Baulieu.
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Une ambition en financement que l’on retrouve tout naturellement dans le Plan pluriannuel d’investissement et de financement (PPIF) de la communauté urbaine avec 345 millions d’euros objectivés sur cinq ans pour le seul budget principal (et de plus de 500 millions d’euros tous budgets confondus). Un budget principal qui bénéficie d’un dynamisme des recettes, notamment lié à la TVA dont le niveau, en hausse de 9,6 % sur 2022, est soutenu par l’inflation.
« En parallèle, nous poursuivons nos efforts pour contraindre nos dépenses de fonctionnement, garants de la préservation des équilibres financiers, ajoute le vice-président. Ainsi le budget 2023 de GBM, fort de ses 346 millions d’euros, témoigne de notre détermination, alors que les incertitudes restent fortes, notamment en ce qui concerne la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) prévue par le gouvernement à compter de 2023 et les objectifs de l’État sur les dépenses de fonctionnement des collectivités. La CVAE représente environ 13 millions d’euros soit 17 % de notre panier fiscal en 2022, au profit du développement du territoire ».
Un budget volontaire pour de grands projets
Le projet de budget 2023 vise à rendre possible la mise en œuvre d’« Action Grand Besançon », projet de territoire de GBM qui s’appuie sur une ensemble de projets structurants parmi lesquels peuvent être cités :
- la rénovation globale du campus de la Bouloie (17,6 millions d’euros inscrits sur le budget 2023),
- le lancement opérationnel de la Grande Bibliothèque dans le futur quartier Saint Jacques (pour trois millions d’euros),
- l’acquisition de nouvelles rames de tramway (15 millions d’euros),
- le déploiement progressif de nouvelles zones d’activités économiques (cinq millions d’euros),
- le lancement de la deuxième phase de réhabilitation de la base de loisirs d’Osselle (deux millions d’euros) ou encore la réalisation d’un tiers-lieu numérique dans le quartier de Planoise (1,6 million d’euros)...